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Pierre Laliberté, travailleur de cœur, dans l’ombre

(Photo Michel Chartrand) Pierre Laliberté est chef d’équipe d’intervention d’urgence, section Thérèse-De Blainville, depuis huit ans.

Pierre Laliberté, travailleur de cœur, dans l’ombre

Publié le 06/05/2011

Depuis huit ans, Pierre Laliberté, un résidant de Sainte-Thérèse et employé du ministère de la Fonction publique, donne de son temps à la Croix-Rouge.

Il compte parmi les quelque 10 000 bénévoles qui œuvrent régulièrement au sein de la Croix-Rouge du Québec, dont 2 500 travaillent, comme lui, en intervention, en plus des 80 personnes qui assurent la permanence des bureaux de Montréal, Québec et Chicoutimi. «Une fois que tu es là, tu as la piqûre», souffle-t-il.

Chef d’équipe d’intervention d’urgence, section Thérèse-De Blainville, il gère une équipe de 12 personnes. Pour assumer cette tâche, M. Laliberté a reçu une formation de base de 60 heures, en plus des suivis et des colloques de formation, ce qui exige de lui une implication de plusieurs heures par mois, selon les temps de garde et les désastres ou sinistres du moment (feux, inondations, etc.).

«L’automne dernier, notre section a reçu huit appels d’urgence, dont trois étaient reliés à des incendies, à Sainte-Thérèse», indique-t-il. Or, c’est précisément ici qu’il faut comprendre la portée du travail des bénévoles de la Croix-Rouge. Ni pompiers, ni policiers, ni médecins, ces gens agissent d’abord et avant tout auprès des victimes. «On assure les premières 72 heures suivant l’évènement. On ne se dédouble pas. On est là pour fournir les couvertures, la nourriture, les vêtements et l’hébergement, si besoin, ou pour diriger les gens vers les bonnes ressources. On est là pour porter secours à des gens qui  autrement, ne sauraient pas quoi faire ni où aller», explique-t-il.

Agir sur le terrain

Si les bénévoles de la Croix-Rouge, section Thérèse-De Blainville agissent la majeure partie du temps sur le territoire, ils peuvent à l’occasion être appelés en renfort ailleurs au pays et même à l’international. «Habituellement, ce sont les employés de la Croix-Rouge qui sont déployés à l’étranger. Mais dans des cas particulier, on peut aussi faire appel à nous», pointe-t-il. Comme ce fut le cas en Haïti, par exemple. «Saviez-vous que pendant un mois complet, 350 bénévoles de la Croix-Rouge se sont postés à l’aéroport dans le seul but d’accueillir les victimes du séisme?», fait-il valoir.

Au moment de l’entrevue, la semaine dernière, M. Laliberté était sur le qui-vive et s’attendait à tous moments à être appelé en renfort en Estrie, en raison des inondations qui sévissent et perdurent là-bas.

Sachez enfin que deux raisons ont incité Pierre Laliberté à faire appel aux médias pour livrer son message. D’abord parce que demain (le dimanche 8 mai), c’est la Journée mondiale de la Croix-Rouge, ensuite parce que la Croix-Rouge, en tant qu’organisme, demeure en quête perpétuelle de bénévoles, prêts à adhérer à ses sept principes fondamentaux qui sont: humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat et universalité. «Présentement, dans la section Thérèse-De Blainville, nous sommes 12 bénévoles. Pour bien fonctionner, nous devrions être 16», souligne-t-il.

Pour en savoir davantage, visitez le [www.croixrouge.ca/quebec]. Pour faire un don, vous pouvez également composer le 1 800 418-1111. Et pour les mesures d’urgence et services aux sinistrés, un seul numéro: 1 811 362-2433 (AIDE).