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Période de questions: Christian Charron en partie satisfait

Christian Charron

Période de questions: Christian Charron en partie satisfait

Publié le 05/07/2013

Un an après avoir été expulsé de la salle du conseil municipal de Sainte-Thérèse pour non-respect du décorum, et ce, en vertu du règlement 854 N.S. (concernant la régie interne des affaires du conseil municipal, le maintien de l’ordre durant ses séances, la procédure des débats, la création des commissions permanentes et spéciales du conseil), le citoyen et candidat indépendant à la mairie, Christian Charron, se déclare en partie satisfait des amendements proposés lors de la séance du 2 juillet dernier.

«Les citoyens et la démocratie ont obtenu une grande victoire, hier, au conseil municipal de Sainte-Thérèse. Les élus ont enfin déposé un projet de règlement qui vise à remplacer l’actuel règlement abusif et antidémocratique qui encadre les périodes de questions lors des conseils municipaux», a-t-il déclaré, au lendemain de la séance.

On se rappellera qu’une plainte à la Ville avait été logée par M. Charron à la suite de ces évènements survenus en juin 2012, suivie de près par une seconde plainte, cette fois au ministère des Affaires municipales, des régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) concernant le caractère abusif de la réglementation en vigueur.

Or, dans sa réponse, datée du 8 avril dernier, le MAMROT avait reconnu certaines irrégularités dans la réglementation, notamment au niveau de la grande discrétion accordée à la personne qui préside la séance, en l’occurrence la mairesse, et la grande sévérité dont faisaient preuve les critères du règlement en matière de respect du décorum. Dans ses recommandations, le ministère demandait à la Ville de Sainte-Thérèse d’apporter des correctifs et de lui faire ensuite rapport.

Cependant, là où le bât blesse, selon M. Charron, c’est le fait que le point dictant que les «intervenants doivent s’adresser directement à la personne qui préside, qui peut répondre elle-même ou accorder le droit de parole à un membre du conseil municipal» demeure partie intégrante de la réglementation, ce qu’il considère toujours comme étant abusif et même contraire à la loi et à la jurisprudence. «Je tiens à dire aux Térésiens que je m’engage auprès d’eux, à me battre pour que la loi et leurs droits soient respectés», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, M. Charron, devenu un abonné des séances du conseil depuis les dernières années, s’est défendu de faire des attaques personnelles. «Je m’attaque à des dossiers et à des règlements. À l’occasion, oui, c’est vrai… mais j’essaie de ne pas me fâcher», a-t-il avancé.

M. Charron a conclu que ses commentaires et sa façon de les livrer ne sont que le reflet de sa nature et que, de toute façon, l’administration en place, en maintenant ce genre de règlement, pointe-t-il, lui laisse non seulement la porte grande ouverte, mais lui donne en plus des munitions.