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Paul Larocque en faveur d’une enquête publique

(Photo Michel Chartrand)

Paul Larocque en faveur d’une enquête publique

Publié le 06/11/2009

Élu sans opposition au poste de maire de la ville de Bois-des-Filion, le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville, Paul Larocque, se dit en faveur d’une enquête publique sur le monde politique afin de faire la lumière sur l’ensemble des rumeurs qui circulent actuellement.

Discret au cours des dernières semaines, le maire Paul Larocque a toutefois jeté un œil attentif sur l’ensemble des rebondissements et des allégations qui ont accompagné les élections municipales. «Je pense que la question de l’éthique sera traitée dans chacune des villes avec attention», estime-t-il, se disant satisfait que le débat ait lieu.

Maire de Bois-des-Filion depuis plusieurs années et acteur important dans l’univers politique des Basses-Laurentides, le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville a profité de l’occasion pour apporter certaines précisions. «Le problème mis à jour pendant l’actuelle campagne électorale ne touche pas seulement le monde municipal. Ça se produit également aux niveaux provincial, fédéral et même scolaire. La population de la MRC de Thérèse-De Blainville ne devrait pas s’en faire sur l’intégrité de ses élus», assure-t-il.

Selon Paul Larocque, malgré les rumeurs entourant l’octroi de contrats dans le secteur de la construction, dans la majorité des cas, les élus municipaux ne sont pas informés de la présence de collusion. «Les élus municipaux ne sont pas impliqués dans l’octroi de contrats. S’il y a collusion, c’est difficile de le savoir pour un élu municipal», dit-il, expliquant que la collusion est un phénomène qui existe également au niveau des autres paliers de gouvernement. «C’est malheureux, ce qui s’est passé à Boisbriand. Tous les élus souhaitent qu’il n’y ait pas d’élection», rappelle le préfet de la MRC, restant évasif sur le sujet.

Pour le maire de Bois-des-Filion, le gouvernement doit rapidement mettre en place une enquête publique. «Il y a, à mon sens, deux bonnes raisons d’instituer une enquête publique. La première est de faire la lumière sur l’ensemble de la situation. La deuxième, c’est de démontrer que les élus municipaux ne sont pas impliqués», estime Paul Larocque, renvoyant la balle du côté du gouvernement québécois.

Dans le même sens, Paul Larocque se dit favorable à ce que l’enquête publique s’interroge sur les rumeurs concernant les élections clés en main, les liens entre certaines firmes extérieures et les administrations municipales, entre autres. «Je suis peut-être idéaliste, mais on serait surpris de voir à quel point les élus ne sont pas impliqués», dit-il.

Concernant le taux de participation des électeurs, le maire de Bois-des-Filion s’est dit ouvert à l’introduction de nouvelles méthodes de votation. «Les citoyens sont cyniques à l’égard des politiciens. Pourtant, c’est tellement important d’aller voter», dit-il, expliquant que le faible taux de participation est une problématique récurrente dans plusieurs démocraties occidentales.