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Pas d’élection en 2013 pour Hubert Meilleur

Le maire Hubert Meilleur a surpris l’assistance en annonçant

Pas d’élection en 2013 pour Hubert Meilleur

Publié le 31/01/2013

Le nom d’Hubert Meilleur ne figurera pas sur le bulletin de vote des Mirabellois au scrutin municipal de novembre prochain. Après 26 années passées aux commandes de la mairie et quatre comme conseiller municipal, celui-ci a décidé que c’en était terminé pour lui de la politique active.

Hubert Meilleur a fait part de cette surprenante nouvelle à l’occasion de son traditionnel souper, mercredi soir dernier, qui rassemblait des membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Mirabel.

«Je ne serai donc pas du rendez-vous électoral de novembre. Je laisse la place aux plus jeunes pour assurer à Mirabel une continuité prospère, celle qu’elle mérite», a affirmé le maire Meilleur à ses convives.

L’annonce survient à peine deux jours après le témoignage dévastateur devant la commission Charbonneau de Michel Lalonde entourant la contribution financière de sa firme Génius aux élus municipaux en campagne électorale.

Hubert Meilleur a décidé qu’il était temps pour lui de prendre sa retraite. «J’aurai bientôt 65 ans, ce qui m’a amené, il y a tout de même plusieurs mois de ça, à y réfléchir et à faire le point sur ma carrière», a lancé le maire, visiblement ému d’en faire l’annonce.

«J’ai toujours dit que la job de maire est exigeante: ce n’est pas une douce retraite. Je veux être honnête avec la population. Ce n’est pas à 65 ans qu’on bâtit une maison, on pense plutôt à un condo. On est moins là à 65 ans, on n’a plus le même dynamisme. Il faut savoir partir», a confié le maire, en privé.

Les événements des derniers jours, dit-il, n’ont en rien influencé sa décision. «J’y pensais depuis des mois», a tenu à préciser le maire Meilleur.

«Moi, je ne dois rien à personne et personne ne doit rien à Hubert Meilleur. Je n’ai rien à me reprocher, a assuré le maire. J’ai pu faire des erreurs dans ma vie, mais comme ma mère me le disait: “une personne qui ne fait rien ne fait pas d’erreurs”.»

Il estime donc pouvoir partir la tête haute et s’est empressé d’en avertir ses convives dès le début de son discours. «Je pense qu’on a passé une semaine assez spéciale. Le Québec traverse une grosse tempête, mais je tiens à vous rassurer: à Mirabel, il n’y a pas de corruption, pas de collusion. Il y a peut-être de petits péchés véniels que j’ai faits, mais Hubert Meilleur ne changera pas de trottoir, à Mirabel», a dit le maire, juste avant de présenter son budget pour l’année 2013.

Une fois les chiffres budgétaires livrés, celui-ci a dressé son bilan politique, qu’il juge positif en raison de l’essor qu’il a su apporter sur le terrain.

M. Meilleur a rappelé qu’à son arrivée à la tête de Mirabel, en 1987, à peine 15 000 personnes y résidaient alors qu’elle recense maintenant 46 000 citoyens. Même progression notable du côté des emplois: 6 000 emplois en 1987, 20 000 en 2013.

«La vitalité économique que connaît aujourd’hui Mirabel se veut le résultat concret de la mise en place, il y a 25 ans, de politiques et de mécanismes visant à favoriser le développement», a-t-il expliqué.

Pour le maire, ce développement s’est traduit par la mise en place d’un service de l’environnement responsable, d’une multitude d’activités offertes en loisirs et en culture, par l’acquisition du Parc régional éducatif du Bois de Belle-Rivière, la construction de six nouveaux établissements scolaires, l’aménagement d’une piste cyclable, en plus de 235 kilomètres de routes rurales supplémentaires ayant nécessité l’ajout de services municipaux.

«Cette superbe croissance qui a marqué Mirabel s’appuie aussi de façon incontestable sur les nombreux partenaires, constructeurs, manufacturiers, commerçants et tous ceux qui y ont cru et y croient toujours», a signalé Hubert Meilleur.

Bref, Hubert Meilleur estime avoir apporté une véritable qualité de vie à ses citoyens. C’est ce qu’il espère que les gens retiendront de lui.