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Ordre des infirmières et infirmiers du Québec: quand la formation de la relève devient pressante

Entourant la présidente directrice générale de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec: quand la formation de la relève devient pressante

Publié le 19/07/2013

De passage à Sainte-Thérèse, le 14 juin dernier, dans le cadre du 15e Colloque de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Laurentides-Lanaudière (ORIILL), la présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, Lucie Tremblay, a insisté sur l’importance de la formation de la relève.

«Le défi, c’est d’accéder à la formation universitaire, parce que les infirmières dispensent de plus en plus de soins dans la communauté et que les soins se transforment. Il devient par exemple critique d’approfondir les notions au niveau de la santé mentale, un important problème», pointe‑t‑elle. Sans compter que la formation collégiale accuse un déficit de 2 500 heures par rapport à la formation universitaire.

En juin 2012, l’OIIQ a demandé au gouvernement du Québec de rehausser la norme d’entrée dans la profession pour la relève infirmière au DEC‑BAC ou au baccalauréat en sciences infirmières. «Nous sommes toujours en discussion avec le ministre. On s’attend à une réponse d’ici l’automne», a‑t‑elle ajouté.

Au‑delà du fait que le travail des infirmières se soit complexifié avec le temps et que le Québec compte parmi les plus grands consommateurs en matière de soins de santé, l’argument de l’OIIQ repose aussi largement sur le fait que le Québec demeure la seule province où la formation universitaire n’est pas requise. «Pourquoi serait‑on moins bien formées que le reste du pays», s’interroge à son tour France Laframboise, présidente d’honneur du Colloque.

Poursuivant son plaidoyer, la présidente, Mme Tremblay, estime être à la croisée des chemins et que la pérennité du système de santé repose sur un virage majeur vers les soins de première ligne.

Dans un éditorial signé de sa main, en date du 17 avril dernier et publié sur le site Web de l’OIIQ, Mme Tremblay indique que «pour y arriver, nous devons être visionnaires et avoir le courage de nos convictions. Ce changement requiert de passer à l’action. Nous devons croire que non seulement ce changement aura des conséquences positives à court terme, mais aussi pour les générations à venir.»

Mentionnons que l’OIIQ regroupe quelque 72 000 membres, ce qui en fait l’ordre professionnel le plus important au Québec.

Prix Innovation clinique Banque Nationale 2013

Par ailleurs, dans le cadre du Colloque et de l’Assemblée générale annuelle de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de Laurentides-Lanaudière, sa présidente, Lise Racette, a procédé à la remise du prix Innovation clinique Banque Nationale 2013. Cette année, le prix a été décerné au projet intitulé Classe d’enseignement pour les clients qui commencent la chimiothérapie, mise sur pied par un groupe d’infirmières en oncologie du CSSSSL (Centre de santé et de services sociaux du Sud de Lanaudière).

Lancé par l’OIIQ en 1995, le concours Innovation clinique vise à mettre en valeur la contribution clinique des infirmières de toutes les régions du Québec à la qualité des soins offerts à la population, à l’efficacité des services de santé et à l’avancement de la profession d’infirmière.