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Orages violents du 19 juillet: situation cauchemardesque pour des personnes handicapées

Les locataires du 331

Orages violents du 19 juillet: situation cauchemardesque pour des personnes handicapées

Publié le 02/08/2013

Les violents orages qui ont déferlé sur la Rive-Nord le 19 juillet dernier n’auront pas causé que des pertes de courant dans la région. Plusieurs personnes handicapées résidant au 331, rue Jacques-Lavigne, à Sainte-Thérèse, soutiennent avoir vécu des situations stressantes et angoissantes pendant une période de 30 heures, soit le temps qu’aura duré la panne dans leur immeuble.

Parmi ces situations, notons des locataires confinés à leur fauteuil roulant pendant une trentaine d’heures sans possibilité de regagner leur appartement en raison des ascenseurs en panne ou encore d’autres que l’on a dû garder alités, faute de personnel pour les assister.

«Durant le week‑end, on a eu beaucoup de difficulté à rejoindre l’infirmière du CLSC, personne ne nous avait informés qu’elle était en vacances», de soutenir une locataire préférant requérir l’anonymat.

Situation cauchemardesque

Une auxiliaire privée soutient pour sa part avoir téléphoné au CSSS Thérèse-De Blainville afin de trouver une solution pour les locataires.

«On m’a dit d’appeler le 811. Franchement, qu’est-ce qu’Info‑Santé vient faire là‑dedans?» dénonce‑t‑elle très irritée.

Si les interruptions de courant ont engendré de l’inquiétude chez la quasi totalité des 12 locataires, il faut savoir que leur handicap nécessite des aides techniques (telles que le lève-personne par exemple que l’on utilise pour les déplacer) qui fonctionnent uniquement au moyen de l’électricité.

«Avec la maladie que j’ai, on doit venir me coucher et me lever de mon lit tous les matins et soirs», relate une autre locataire. «Lorsque la panne est arrivée, les ascenseurs ont cessé de marcher. À ce moment‑là, j’étais chez ma voisine, et je suis restée chez elle. J’ai dormi dans mon fauteuil toute la nuit.»

C’est sans compter les sous-vêtements ou les couches souillés que plusieurs ont dû garder sur eux pendant une très longue période.

«24 heures dans mon cas», de soupirer la dame.

 

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