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Nouvelle facture du transport scolaire: le volet alternatif de la PST sera-t-il compromis?

Sylvain Charron

Nouvelle facture du transport scolaire: le volet alternatif de la PST sera-t-il compromis?

Publié le 16/04/2013

En février dernier, la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles déposait un projet révisé de sa politique du transport scolaire, par lequel une augmentation de la facture-élève (plus précisément les élèves qui fréquentent un projet particulier, soit sport-études, santé globale, programme d’éducation internationale, formation musicale intensive ou volet alternatif) de l’ordre de 150 $ (225 $ par famille) était proposée.

Or, plus qu’une simple augmentation, Sylvain Charron, parent mais aussi président du Comité de gestion du volet alternatif et membre du conseil d’établissement de la polyvalente Sainte-Thérèse (PST), y voit davantage une raison de s’inquiéter de la survie même de ces projets, en l’occurrence du volet alternatif qui fonctionne à raison de deux groupes par niveau.

Or, se questionne-t-il, si une baisse de clientèle venait à survenir en raison de la nouvelle facture reliée au transport scolaire, est-ce à dire que le volet alternatif pourrait être compromis? «Quel sera alors le seuil critique pour le maintien du programme? Si le volet alternatif n’a pas 60 élèves par niveau, soit deux groupes, est-ce qu’on devient à risque?» soulève-t-il.

Dans la foulée, M. Charron s’explique mal qu’aucune mobilisation de la part des parents n’ait encore eu lieu. Pourtant, dans certains cas, pointe-t-il, on parle d’une augmentation de la facture-élève de plus de 50 %. «Ce ne sont pas tous les parents qui seront capables de payer cette facture», ajoute-t-il.

Conséquemment, ces élèves devront quitter leur programme avant d’être redirigés vers leur école de quartier. «Je n’ai rien contre le fait que mon fils fréquente Henri-Dunant, son école de quartier. Mais il n’y a pas de volet alternatif dans cette école, pour la simple raison que la Commission scolaire a choisi de l’offrir à la PST. Et là, je devrai payer pour une décision qui ne relève pas de moi?» soulève-t-il encore.

Taux de diplomation de 97 %

Convaincu du bien-fondé des projets particuliers présentement offerts dans diverses écoles de la CSSMI, M. Charron fait valoir que depuis 15 ans, soit depuis sa fondation, le volet alternatif de la PST affiche un taux de diplomation de plus de 97 %. «Une enseignante de français me disait qu’elle pouvait même nommer les cinq jeunes qui n’ont pas obtenu leur diplôme, pour vous dire combien les jeunes sont suivis et encadrés dans ce programme», souligne-t-il.

Avant de trancher en faveur de la nouvelle facturation, M. Charron croit que la Commission scolaire devrait d’abord considérer qu’une telle décision pourrait bien venir bloquer l’accès à ces projets particuliers, tous programmes confondus, pour bien des jeunes.

Le projet révisé de la politique du transport scolaire figurera à l’ordre du jour du prochain conseil des commissaires, prévu le 23 avril. Une décision devra être prise à ce moment.