Centralisation des demandes: une fausse amélioration de l’accessibilité
Depuis le 5 septembre, une personne qui a besoin d’aide psychosociale doit appeler le centre Info-social 8-1-1 pour parler à un intervenant social. Au terme de l’analyse préliminaire téléphonique de la situation par l’intervenant, l’usager sera dirigé soit vers une clinique GMF, soit vers les services publics.
Il faut comprendre ici que les ressources n’ont pas été augmentées, souligne David Deschatelets, vice-président de la Fédération de la Santé et Services sociaux (FSSS-CSN), mais que les GMF bénéficieront des demandes qui leur seront référées, aux frais du réseau public. Il y a fort à parier que la pression sera grande pour préférer les GMF aux CLSC. Pour les représentants de la CSN, l’objectif est tout autre que l’amélioration à l’accessibilité. Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), est catégorique: «Il est clair que la centralisation des appels permettra plutôt de favoriser les références vers les GMF de manière à améliorer les statistiques des listes d’attente en CLSC.»
Un pas de plus vers la privatisation
Pour la CSN et ses représentants régionaux, ce «nouveau programme» est un pas de plus vers la privatisation des services publics. La recette est simple: diminuer les ressources des CLSC, implanter un système qui favorise les GMF, et la table est mise pour conclure que les cliniques privées sont un succès et les CLSC inutiles, déplorent-ils.
Ils rappellent que la CSN exige d’évaluer sagement les impacts des réformes et de cesser de répondre à des impératifs financiers dictés par le gouvernement. La qualité de services en santé et services sociaux ne se réduit pas à des colonnes de chiffres.
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