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«Nous voulons savoir ce que les Rosemèrois en pensent»

Le projet Quartier Melrose est jugé irrecevable, tant par l’administration Westram que l’organisme Rosemère Vert.

«Nous voulons savoir ce que les Rosemèrois en pensent»

Publié le 10/06/2021

Depuis la semaine dernière, en visitant le [quartiermlerose.ca], il est possible de visualiser ce projet de développement et d’aménagement proposé par les propriétaires de l’ancien golf de Rosemère. La Ville de Rosemère et l’organisme Rosemère Vert ont déjà annoncé qu’ils le rejetaient.

Selon le porte-parole du Quartier Melrose, Guillaume Mongrain, il s’agit pourtant d’un projet « visionnaire, responsable, vert et surtout respectueux de la vision urbanistique des Rosemèrois ».

«Nous voulons le meilleur projet possible pour les Rosemèrois. Et nous essayons de répondre à ce que nous demande la Ville. Le maire veut 50 % [d’espaces verts], on lui donne, mais c’est certain que cela vient avec une compensation, c’est-à-dire que ça monte un peu plus haut en termes d’étages», de dire Guillaume Mongrain, rappelant que cette vision d’écoquartier proposée repose sur une préservation «jamais vue» de 50% d’espaces verts publics. Il ajoute que le projet représente une première au Québec, surpassant ce que prévoit la législation qui fixe cette exigence à 10% et qu’il a en outre reçu un verdict favorable de l’organisme Vivre en Ville pour devenir un écoquartier.

«Au final, ce sont les citoyens qui vont voter là-dessus. Nous proposons une vision que nous voulons que les gens voient. Nous voulons leurs commentaires. Nous voulons savoir ce que les Rosemèrois en pensent

«Jamais ce projet ne verra le jour »

La Ville de Rosemère, par l’entremise de son maire Éric Westram, a été la première à se prononcer, qualifiant le projet «d’irrecevable». C’est par l’entremise du Nord Info du 2 juin que la Ville a appris l’existence du développement proposé. Ni la Ville, ni le conseil municipal n’étaient au courant du projet.

La Ville de Rosemère tient à rappeler qu’un projet lui avait été déposé le 10 mars, par François Vachon et Patrick Varin, propriétaires du terrain de l’ancien golf. À la suite de ce dépôt, la Ville a signifié par communication écrite, le 16 mars, aux propriétaires du terrain de l’ancien golf, que leur projet était irrecevable en raison de sa non-conformité au zonage actuel.

«Les conseillers et moi avons pris connaissance du projet déposé le 10 mars. Et comme il ne respecte pas les balises minimales émises par nos concitoyens dans la vision urbanistique, jamais ce projet ne verra le jour tant et aussi longtemps que je serai maire de cette ville

Rejet total du projet de quartier Melrose

Rosemère Vert constate que l’ensemble des arguments mis en place depuis un an pour la sauvegarde du site de l’ancien golf ont été pris en note par les promoteurs et «saupoudrés dans un projet qui ne passe pas du tout le test». Les représentants de Rosemère vert affirment rejeter totalement le projet de Quartier Melrose.

«Il y aurait beaucoup de critiques à formuler, mais même si le projet était parfait, le schéma d’aménagement démontre clairement qu’il y a assez d’espace pour développer de l’autre côté de la 117 et ailleurs à Rosemère (incluant dans l’aire TOD) sans briser la moitié de notre dernier grand espace vert. Ce serait aberrant de changer l’affection du site de l’ancien golf pour satisfaire à la demande de deux promoteurs», a indiqué Philippe Daigle de Rosemère vert.

Il ajoute que dans un contexte où les promoteurs veulent tirer un maximum de profits de leur investissement sur le site de l’ancien golf et où la Ville demeure sur sa position de vouloir changer l’affectation du site pour y permettre le développement immobilier, alors que 65 % des Rosemèrois disent ne pas bien connaitre le dossier, ne pas le connaitre du tout ou ne pas en avoir entendu parler, Rosemère vert, considère que la voix de la population doit se faire entendre haut et fort.

«Le lundi 14 juin à 18 h 30, devant l’hôtel de ville, aura lieu une grande manifestation familiale et festive. L’organisme persiste dans sa demande que la ville cesse ses démarches pour changer l’affectation du sol du site et organise plutôt une consultation spécifique sur son avenir», a conclu Philippe Daigle.