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Nos écoles n’échappent pas à la pénurie de main-d’oeuvre

Nos écoles n’échappent pas à la pénurie de main-d’oeuvre

Publié le 30/11/2022

Depuis l’arrivée de la pandémie, le Québec est frappé par une incessante pénurie de main-d’œuvre et elle se fait assurément sentir au Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI).

Même si leurs besoins sont généraux, le manque dans certains secteurs et titres d’emploi est plus criant. « C’est le cas pour les comblements des remplacements ou des postes à temps partiel. De par la nature du poste ou du remplacement à combler, qui est souvent de courtes périodes ou d’une durée indéterminée, il est plus difficile de trouver preneur », nomme Justine Laguë, coordonnatrice aux communications pour le CSSMI.

Présentement, les besoins les plus importants sont au niveau des enseignants, des surveillants d’élèves, du personnel en services de garde, des professionnels, tels que psychologues psychoéducateurs et orthophonistes et des techniciens en éducation spécialisée.

Les impacts de cette pénurie de main-d’œuvre se vivent principalement sur leurs équipes-écoles qui doivent travailler davantage ensemble pour combler le manque. « Nous avons également fait appel aux parents pour nous aider à réfléchir à des solutions et à évaluer la possibilité de faire dîner leurs enfants à la maison pour aider nos équipes », révèle Mme Laguë quant au manque de surveillants qui se fait durement sentir actuellement.

« Selon les données provinciales, les principales causes de cette pénurie sont le manque de personnel qualifié et la rétention dans la profession d’enseignants », suggère Mme Laguë.

« La situation globale de la main-d’œuvre au Québec fait en sorte que les travailleurs sont plus sollicités et donc qu’ils ont la possibilité d’être plus sélectifs sur leur choix d’employeur », poursuit-elle.

D’ailleurs, cette dernière explique que ce sont les écoles aux extrémités est et ouest du territoire couvert par le CSSMI qui souffrent davantage de la pénurie de main-d’œuvre : « Nous expliquons la situation par le fait qu’elles sont plus éloignées des centres urbains ».

En action pour combler le manque

Pour survivre à ce manque significatif de personnels dans les écoles, le CSSMI a mis en place plusieurs actions au cours de la dernière année : publicité sur les réseaux sociaux et au cinéma, diffusion aux transporteurs scolaires des besoins en surveillances d’élèves, kiosque devant les services de garde des écoles qui ont le plus gros manque à combler, courriel aux employés retraités pour leur offrir de réactiver leur dossier en surveillance d’élèves et encore.

« Parallèlement à cela, des actions dans les écoles sont prises afin de pallier le manque avec de la suppléance dépannage, une augmentation des heures de travail des employés à temps partiel et un accompagnement des nouveaux employés », précise Mme Laguë.

Une lumière au bout du tunnel?

« Nous devons continuer de parler de la situation pour que tout le monde puisse se mobiliser », insiste Mme Laguë. Pour le CSSMI, c’est aussi par l’encadrement et l’appui aux nouveaux employés que le recrutement pourra continuer à un bon rythme, tout en maintenant leurs effectifs. « Travailler en éducation, c’est très large. Nous couvrons une panoplie de professions. Nous faisons donc appel à tous ceux et celles qui souhaitent travailler pour une belle mission, qui ont à cœur la réussite de la relève et qui prônent l’éducation. Peu importe votre sphère d’activité, appelez-nous ! Vous pourriez être surpris de l’offre que nous avons à l’interne », lance Mme Laguë.