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Mobilité urbaine à Sainte-Thérèse: l’art de changer nos habitudes, une à la fois

Normand Toupin

Mobilité urbaine à Sainte-Thérèse: l’art de changer nos habitudes, une à la fois

Publié le 22/01/2013

Consciente de son attrait et du pôle institutionnel, délimité par les boulevards du Curé-Labelle et Ducharme ainsi que les rues Saint-Lambert et Tassé, qui la caractérise, la Ville de Sainte-Thérèse, de concert avec plusieurs partenaires, a mis sur pied, en 2010, la Table de concertation sur la mobilité urbaine (TCMU).

Son rôle? Comprendre les besoins en matière de déplacements, faire l’inventaire des actifs et identifier les enjeux. Du moins, tels sont quelques-uns des sujets de discussion qui ont alimenté les travaux de la TCMU au cours de sa première année et demie de vie.

C’est le fruit de cette première démarche, dont les travaux ont essentiellement porté sur les 33 organisations privées et publiques qui se trouvent à l’intérieur des limites du pôle institutionnel, qui a été présenté, le 16 janvier dernier, par le président de la TCMU, le conseiller municipal Normand Toupin.

Ce dernier était accompagné pour l’occasion de quelques-uns des membres siégeant à cette table, nommément Denise Perreault-Théberge, mairesse suppléante de la Ville de Sainte-Thérèse, Joé Bélanger, directeur général de la Caisse Desjardins Thérèse-De Blainville, Monique Laurin, directrice générale du collège Lionel-Groulx, certes le générateur de déplacement le plus important du pôle, Diane Filiatrault, directrice générale du CSSS Thérèse-De Blainville, et Nicole Houle, directrice générale du CIT Laurentides.

D’entrée de jeu, on établit à 8 000 le nombre de personnes qui fréquentent chaque jour le pôle institutionnel, soit pour y étudier, soit pour y travailler ou utiliser les services qui y sont dispensés. Si l’on ajoute les personnes qui s’y rendent occasionnellement, ce nombre grimpe, estime-t-on, à 9 200, générant ainsi quelque 18 400 déplacements par jour.

De ce nombre, 16 % sont effectués en transport collectif et 65 % en voiture. Pour le reste, les déplacements se feraient à pied, à vélo ou par accompagnement. «Il devient alors difficile pour nous de capter le nombre exact», souligne M. Toupin.

Or, si ce premier constat permet de mieux évaluer la situation et comprendre la problématique, il en révèle aussi toute l’ampleur et la complexité. De fait, malgré la mise en place de diverses initiatives, tels l’installation de bornes électriques, le réseau de covoiturage, l’ajout de supports à vélo, le problème demeure entier. «C’est facile d’agir, techniquement. Le défi, c’est l’adaptabilité de toute une communauté», de souligner Mme Laurin.

Exit donc la création de nouvelles places de stationnement pour accueillir davantage de voitures. La TCMU souhaite travailler autrement et «troquer l’automobile au profit du transport collectif», indique M. Toupin.

Autre joueur important dans la démarche, le CIT Laurentides, qui tente continuellement d’ajuster son offre à la demande. «Sainte-Thérèse et sa gare intermodale sont au cœur des activités du CIT. Depuis le 20 janvier, nous avons ajouté 30 nouveaux départs sur la ligne 9, portant à 175 le nombre de départs quotidiens», a tenu à indiquer Mme Houle.

Avec objectif principal de favoriser une mobilité optimale sur son territoire, la TCMU entend poursuivre ces travaux selon quatre étapes, soit partager les expériences et harmoniser les pratiques; recommander des pistes de solution; coordonner la mise en place d’un plan d’action; et sensibiliser les usagers et clients, modifier les comportements.