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Mise en demeure de Florent Gravel: Richard Perreault ne se rétractera pas

Mise en demeure de Florent Gravel: Richard Perreault ne se rétractera pas

Publié le 29/11/2013

Mis en demeure par le candidat à la mairie défait lors du dernier scrutin, Florent Gravel, relativement à des «insinuations malveillantes, fausses, et de ce fait, diffamantes et illégales», le maire de Blainville, Richard Perreault, est formel: il n’y aura pas de rétractation.

Cette réponse, émise par voie de communiqué, survient quelques jours après que les avocats de M. Gravel, de la firme Dunton Rainville, eurent signifié une mise en demeure au maire Richard Perreault, à l’ensemble des 10 conseillers municipaux élus le 3 novembre dernier sous la bannière du Vrai Blainville, à l’agente officielle du parti, Christiane Wedge, ainsi qu’à Domco, entreprise qui a imprimé les dépliants électoraux contenants les propos prétendument diffamatoires.

Les faits reprochés seraient survenus entre le 28 octobre et le 2 novembre derniers, alors que l’équipe Perreault aurait fait distribuer, sur tout le territoire de la Ville de Blainville, un document électoral dans lequel on pouvait lire ceci: «Depuis plusieurs mois, Florent Gravel refuse de dire à la population quels autres financiers à part Lino Zambito il a rencontrés avec Louis Lamarre pour leur campagne électorale de 2009.» M. Gravel estime que, par «cette insinuation et ce mensonge éhonté», l’Équipe Perreault a clairement sali sa réputation afin de réduire ses chances, celles de sa formation et de ses candidats en vue du scrutin du 3 novembre. «Ça et le fait qu’ils aient accusé mon candidat Sylvain Pothier d’avoir volé leurs dépliants électoraux dans les boîtes à lettres. C’est cheap de leur part», a ajouté M. Gravel.

Selon lui, ces manœuvres sont venues jouer dans les intentions de vote des électeurs. «Tout au long de la campagne, j’avais bon espoir d’être élu. Je savais que la lutte serait serrée, mais j’estimais qu’au moins six de mes candidats seraient élus. Mais ces deux gestes‑là, deux belles vacheries, sans compter l’acharnement des téléphonistes du Vrai Blainville, sont venus tout changer. Cette bassesse politique doit être corrigée et connue du public qui a cru à ce mensonge», a‑t‑il déclaré.

La mise en demeure, datée du 19 novembre 2013, somme les membres de l’Équipe Perreault de «diffuser un communiqué de rétractation auprès des journaux locaux dans les dix jours de la signification des présentes, et ce, à la satisfaction de notre client». Sans quoi, M. Gravel songe à entamer une poursuite en diffamation.

Position du maire

Pour sa défense, Richard Perreault affirme, dans son communiqué, que ces insinuations ne sont en fait que l’aveu même de l’ex‑conseiller municipal Louis Lamarre, survenu lors de la séance municipale du 23 octobre 2012.

De fait, en réponse à la question du maire de l’époque, François Cantin, et après vérification de son agenda, M. Lamarre avait admis que Lino Zambito leur avait envoyé, le 30 août 2009, à lui et Florent Gravel, «un de ses lieutenants» pour parler de financement politique. La rencontre serait demeurée stérile, a‑t‑il précisé, puisque ni M. Lamarre ni M. Gravel n’avaient souhaité y donner suite.

De son côté, M. Gravel nie avoir même jamais rencontré Lino Zambito. «Je ne lui ai jamais parlé et je ne l’ai jamais vu autrement qu’à la télévision», soutient‑il.

Pour le maire, cette mise en demeure n’est rien d’autre qu’une tentative d’intimidation. «La vérité, c’est que M. Gravel ne digère pas sa défaite du 3 novembre. S’il y a eu de la diffamation pendant cette campagne, c’est Florent Gravel et toute son équipe qui en ont fait avec leurs attaques incessantes dans leur porte-à-porte et dans leurs communiqués. C’est à eux‑mêmes qu’ils auraient dû envoyer cette mise en demeure ridicule», peut‑on lire dans son communiqué.