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Mirabel: Denise Beaudoin veut en finir avec la «gare de la discorde»

La députée Denise Beaudoin a dit souhaiter un climat de collaboration avec le nouveau maire de Mirabel

Mirabel: Denise Beaudoin veut en finir avec la «gare de la discorde»

Publié le 22/11/2013

La députée de Mirabel, Denise Beaudoin, en a assez de la guerre qui sévit entre elle et le conseil municipal de la Ville de Mirabel concernant l’implantation d’une gare de train de banlieue, ce qu’elle a appelé la «gare de la discorde». Elle tend donc le drapeau blanc au nouveau maire Jean Bouchard et dit souhaiter que le changement de garde à l’hôtel de ville ramène l’harmonie.

Bien qu’elle n’ait pas encore eu l’occasion de parler à Jean Bouchard, elle dit avoir senti une ouverture d’esprit chez ce dernier lors de la campagne électorale. La présence de trois conseillers indépendants au conseil municipal la conforte également, surtout que deux d’entre eux se partagent le secteur de Saint-Janvier, là où l’ancien maire Meilleur projetait de faire construire la gare.

Mme Beaudoin a profité d’un point de presse, le lundi 18 novembre dernier, pour rappeler l’intérêt qu’elle porte au développement du transport en commun sur le territoire de Mirabel depuis son premier mandat, en 2003.

Elle souligne s’être toujours opposée à l’idée d’installer la future gare sur la rue Victor, qui, à son avis, était trop près des terres agricoles et nécessitait l’expropriation de quelques propriétaires dont la liste aurait pu s’allonger selon les besoins évolutifs en stationnements.

La députée a martelé qu’Hubert Meilleur avait tort de s’obstiner ainsi, ce qui a entraîné des démêlés avec la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et a fait traîner le dossier. Elle dit se demander encore de quel droit se proclamait l’ancien maire pour imposer sa volonté dans ce dossier, alors que la construction d’une gare est payée à 75 % par le gouvernement du Québec et 25 % par l’Agence métropolitaine de transport.

Consciente que son appel à une étude indépendante pour dénicher un nouvel emplacement déplaît aux promoteurs immobiliers, qui comptaient sur la promesse d’une gare pour vendre leurs futurs projets de condominiums dans le secteur de Saint-Janvier, elle persiste néanmoins à promouvoir un terrain en terre blanche, en milieu urbain.

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) s’est récemment vu confier le mandat de trouver ce type d’emplacement et espère que des experts se pencheront également sur le cas de Mirabel en vue d’y déterminer l’endroit idéal sinon plus en respect avec la volonté des citoyens, qui sont nombreux à s’opposer à la venue d’une gare en milieu agricole.

Mme Beaudoin estime qu’il existe d’autres possibilités. Surtout que la ligne de chemin de fer en provenance de Blainville n’est pas la seule qui pourrait être prolongée. Il est aussi possible d’envisager le prolongement de la ligne de Deux-Montagnes, fait‑elle remarquer.

«Ainsi, il nous faut rompre complètement avec l’attitude de confrontation de l’ex‑administration municipale. Il faut cesser immédiatement de raconter n’importe quoi et d’induire en erreur les citoyens, qui du reste n’auront jamais été consultés sur cet enjeu par l’administration Meilleur. J’entends par là, le retrait immédiat des deux affiches mensongères restantes», proclame‑t‑elle.

«Si on s’est trompé pour un aéroport, est-ce que l’on peut prendre le temps pour une gare?» a conclu la députée de Mirabel.