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Maxime Bernier à la défense du budget fédéral

Maxime Bernier

Maxime Bernier à la défense du budget fédéral

Publié le 27/03/2013

Affirmant d’emblée que le rôle d’un député de l’opposition vise essentiellement à «s’opposer», le ministre Maxime Bernier propose de rectifier certains propos tenus par le député de Marc-Aurèle-Fortin, Alain Giguère, au lendemain du dépôt du budget du ministre Flaherty, et ensuite publiés dans La Voix des Mille-Îles du 27 mars. Ses propos, selon lui, ne sont que «propagande et désinformation.»

D’abord, M. Bernier insiste sur le renouvellement du programme d’infrastructures, selon une entente tripartite (fédéral, provincial, municipal) en vertu de laquelle une somme de 53 milliards de dollars a été dégagée, «à la demande des provinces et municipalités». «Les municipalités de votre région aussi vont en bénéficier», a-t-il pointé.

M. Bernier, en sa qualité de ministre d’État (Petites entreprises et Tourisme), a aussi réagi à la prétendue absence d’un plan de création d’emplois évoquée par M. Giguère. «Je l’inscris ici en faux», rétorque-t-il. De fait, M. Bernier croit que ce budget est bon pour les PME, à commencer par le renouvellement du crédit à l’embauche (5 000 $) ainsi que les efforts pour la formation de la main-d’œuvre.

«Le gouvernement du Québec a fait un grand plat de cette mesure, mais dans les faits, on répond aux besoins des entreprises et on forme les travailleurs», a-t-il pointé, rappelant qu’en ce moment même, 260 000 emplois n’ont toujours pas trouvé preneur au Canada, faute de main-d’œuvre qualifiée. En Beauce, illustre-t-il, sa région, les entreprises doivent embaucher des travailleurs du Costa Rica pour combler les postes de soudeurs, faute de travailleurs locaux qualifiés.

Pour ce qui est de l’abolition progressive des crédits d’impôt aux fonds d’investissements des travailleurs, M. Bernier réplique que ces fonds, estimés à hauteur de 8,8 milliards de dollars, n’ont plus besoin de ce privilège pour prospérer et que du reste, il a été démontré que seulement 11 % de ces argents ont servi les intérêts des PME au Québec. «Le reste, c’est-à-dire 89 %, est investi dans des entreprises cotées en bourses, des obligations du gouvernement ou des entreprises étrangères», note-t-il.

Quant aux coopératives, M. Bernier souligne que son gouvernement n’a fait que s’harmoniser au Québec, puisque ce dernier a déjà lui aussi aboli ce privilège.

Équilibre budgétaire

En terminant, M. Bernier a fait valoir la position de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, «pourtant pas reconnue pour sa adhésion conservatrice», qui a décerné la note B au budget fédéral. Qui plus est, ce budget a le mérite de viser l’équilibre budgétaire en 2015, ajoute-t-il. «Ce budget démontre le courage et la responsabilité d’un gouvernement qui a choisi de couper dans ses dépenses plutôt que d’augmenter les taxes et les impôts. On en pelte pas notre déficit dans la cour des contribuables», a-t-il conclu.