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Marie-France Charbonneau succède officiellement à Serge Ménard

(Photo Yves Déry) Marie-France Charbonneau, candidate bloquiste de la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin, en compagnie de Serge Ménard, député sortant.

Marie-France Charbonneau succède officiellement à Serge Ménard

Publié le 28/03/2011

C’est dans la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin que s’est tenue la première investiture officielle du Bloc québécois en vue des élections du 2 mai prochain.

Pour l’occasion, des centaines de partisans du Bloc et de nombreux élus, tant du Bloc québécois que du Parti québécois (les députés Daniel Ratthé et René Gauvreau, entre autres, ont été vus sur place), s’étaient réunis au Chalet des Citoyens, à Bois-des-Filion, pour saluer le député sortant, Serge Ménard, et accueillir celle qui lui succédera, Marie-France Charbonneau.

Premier à prendre la parole, M. Ménard a d’entrée de jeu lancé qu’il quittait la politique avec le sentiment du devoir accompli. «Je laisse un comté et une souveraineté en bonne santé», a-t-il assuré. Officiellement à la retraite depuis le matin même, M. Ménard a cependant fait valoir que s’il s’apprête à entamer une nouvelle étape de sa vie, la vie elle-même est loin d’être terminée.

Profondément convaincu, plus encore qu’à ses débuts en politique, que le Québec et le Canada constituent deux nations distinctes, M. Ménard a laissé entendre qu’il pourrait revenir en politique, mais dans un autre rôle. «Ce n’est pas nécessaire d’être un député ou un ministre pour faire avancer les choses», a-t-il pointé.

Cela dit, M. Ménard a tenu à préciser qu’il n’y avait aucune haine dans le mouvement souverainiste, mis à part quelques extrémistes peut-être. «Nous apprécions le Canada et ses gens. C’est un beau pays. Ce que nous n’aimons pas, c’est la constitution de ce pays et le fait que si rien n’est fait, le Québec va disparaître d’ici deux ou trois générations. Nous ne sommes ni meilleurs, ni pires que les autres. Nous sommes distincts. Nous sommes une société distincte qui souhaite apporter sa contribution, sa richesse et sa distinction à l’histoire du monde», a-t-il soutenu.

Marie-France Charbonneau

Portée par les derniers applaudissements destinés à Serge Ménard, Marie-France Charbonneau a ensuite officiellement fait son entrée à titre de candidate de la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin. Présentée par Vivian Barbot, vice-présidente du Bloc québécois et «future députée de Papineau», comté actuellement sous l’égide de Justin Trudeau, Mme Charbonneau s’est ensuite adressée aux partisans massés devant elle en énumérant tous les défis à relever: sociaux, économiques et autres. «Il nous faut bâtir un pays. Et pour ce faire, nous devons nous assurer que la souveraineté passera nécessairement par tous les Québécois sans exception», a-t-elle soulevé.

D’avis que l’utilité et la pertinence du Bloc ne sont plus à démontrer, Mme Charbonneau croit du reste que le seul parti crédible pour les Québécois, c’est le Bloc. «La présence du Bloc québécois à Ottawa, c’est la démonstration de l’échec du fédéralisme au Québec», a-t-elle déclaré. Et la seule façon d’empêcher la formation d’un gouvernement conservateur majoritaire, selon elle, c’est d’envoyer le plus de députés bloquistes à Ottawa.

L’investiture de la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin aura également servi de rampe de lancement à la campagne du chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe (voir autre texte).