Jugeant la situation inacceptable, les députés caquistes Benoit Charette (Deux-Montagnes), Claude Surprenant (Groulx), Sylvie D’Amours (Mirabel) et Mario Laframboise (Blainville) pressent le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, d’agir. Ils considèrent que le financement du réseau de la santé doit être revu en profondeur. La solution passe entre autres, selon eux, par un financement à l’activité.
«Concrètement, il faut que l’argent suive le patient. Une réforme en profondeur est incontournable, surtout compte tenu des derniers chiffres qu’on dévoile, prouvant que les inégalités de financement se sont grandement détériorées depuis l’arrivée des libéraux. Cette réforme prendra de nombreuses années avant d’être complétée, mais rien n’excuse que rien ne soit fait à court et moyen terme pour inverser la tendance. Il est inacceptable que les inégalités de financement soient aussi élevées. Le ministre de la Santé le sait et doit agir en conséquence», soutient le responsable de la région des Laurentides pour la CAQ, Benoit Charette.
Son collègue de la circonscription de Blainville, Mario Laframboise, fait valoir que le manque à gagner a crû de 17 millions de dollars depuis l’arrivée de Philippe Couillard au pouvoir, en 2014. «Résultat: les 593 000 résidents des Laurentides subissent des délais d’attente interminables et écopent dans plusieurs programmes de santé, notamment en santé mentale, en santé physique, ainsi que dans l’aide aux personnes âgées et aux jeunes avec des déficiences intellectuelles. Comment le ministre Gaétan Barrette peut-il justifier que d’une région à l’autre, des patients reçoivent moins de services et sont traités comme des citoyens de seconde zone?», dénonce-t-il.
Selon la CAQ, huit régions seraient sous-financées au Québec, en incluant les Laurentides.