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Maman à 55 ans

Louise De Bellefeuille avec son petit Thomas âgé de trois mois.

Maman à 55 ans

Publié le 21/09/2012

Louise De Bellefeuille a 55 ans. Dans ses bras, un poupon de trois mois est confortablement installé. C’est son fils, Thomas.

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 «Je pense que vous avez devant vous la maman la plus âgée du Québec à avoir reçu la fécondation in vitro», lance-t-elle d’une voix joyeuse (au Québec, l’âge limite permis est de 52 ans).

Visiblement très heureuse, malgré une importante anémie après son accouchement, Louise confirme que sa grossesse a été parfaite. «Mon médecin m’a dit que j’avais vécu une grossesse comme une fille de 23 ans et non comme quelqu’un de 55 ans. Je portais en moi un ovule d’une personne de 23 ans.»

Avec bébé Thomas qui lui a signifié rapidement (pendant l’entrevue) son désir d’être bercé, Louise relate son cheminement qui l’a mené vers une grossesse tardive.

«Pourquoi je n’ai pas eu d’enfant avant? Parce que je n’étais pas avec les bons conjoints. Ils étaient tous plus âgés que moi. Par contre, toute ma vie durant, j’en ai toujours voulu», souligne-t-elle en regardant son fils.

Même si elle n’a pas eu d’enfants durant cette période, Louise ne s’est pas empêchée d’en «emprunter» pour combler ce besoin maternel. Du coup, ces adoptions temporaires lui ont permis de se tailler une place de choix dans sa famille en devenant la tante de prédilection de ses neveux et nièces.

Persuasion

Avant que Thomas ne vienne au monde, notez qu’il a fallu faire preuve de persuasion. À commencer par Alain, le conjoint, qu’elle a dû convaincre.

«Comment j’y suis parvenue? Ça a pris bien des tête-à-tête, le vendredi soir, et des brunchs les dimanches matin.», explique en riant la femme qui travaille aux Pages Jaunes comme conseillère média.

Faut-il savoir qu’Alain est déjà père de deux enfants âgés de 28 et 22 ans et que sa crainte résidait, à 58 ans, dans le fait de ne pas être capable de concilier tous les aspects de sa vie advenant la venue d’un nouveau bébé.

Malgré les préoccupations liées à ces questions, il semblerait que les arguments de Louise aient apaisé les inquiétudes de son homme puisque ce dernier a consenti à être père à nouveau.

Les préjugés?

Selon Louise, les préjugés reliés à l’âge de la mère ne seraient l’apanage que d’un très petit groupe de personnes.

«Je dirais que seulement 10 % des gens jugent la grossesse tardive négativement. Quant à l’âge, eh bien moi, j’ai une vision différente là-dessus, campe la femme. Mon voisin est décédé subitement, cet été, dans sa cour, alors qu’il jardinait avec sa femme. Il avait 47 ans. On peut mourir n’importe quand et à n’importe quel âge. Moi, je ne m’en fais pas avec ça. D’ailleurs, je souhaite dire aux mamans, et ce, peu importe leur âge, de suivre leur étoile et leur instinct de femmes. J’ai un bac en éducation physique, une maîtrise en administration, et je m’entraîne quatre à cinq fois par semaine. Le seul conseil que je puisse donner aux femmes est d’être sportive, car cela contribue beaucoup à une grossesse en santé.»

Même si l’hygiène de vie s’avère un atout essentiel pour tous, Louise est consciente que les précautions doivent être prises dans le cas d’une grossesse tardive. Mises en garde, examens poussés, suivis médicaux serrés, Louise a dû suivre le protocole à la lettre avant d’avoir Thomas.

C’est d’ailleurs à Mexico City que son rêve d’avoir un bébé s’est concrétisé.