Tapage communication et Groupe Domco, deux entreprises appartenant à Dominic Cayer, un ancien conseiller municipal devenu homme d’affaires, ont aussi été visées par cette première frappe. Depuis 10 ans, Dominic Cayer et la Ville de Blainville ont conclu plusieurs contrats ensemble, d’abord sous l’administration de François Cantin, puis celle de Richard Perreault.
Or, afin de dissiper tout doute quant à la conformité des contrats et le cadre légal dans lequel ces contrats ont été octroyés, M. Perreault a annoncé que la Ville de Blainville mettait un terme définitif à sa relation d’affaires avec Dominic Cayer et ses entreprises.
On se rappellera que Dominic Cayer, dans les jours qui ont suivi la visite des enquêteurs de l’UPAC à ses entreprises, avait déclaré avoir informé les élus de son intention de se retirer de son rôle de conseiller stratégique auprès du cabinet du maire et de la direction générale. Or c’est plutôt l’entièreté du contrat le liant à la firme Tapage communication pour les services professionnels de consultation en communication et de communication marketing que le conseil municipal a décidé de résilier. Ce contrat avait été renouvelé, rappelons-le, en avril dernier. Il s’élevait à 185 340,45 $.
Soulignons que les entreprises de Dominic Cayer ont reçu une deuxième visite des enquêteurs de l’UPAC, une semaine après la première frappe.
Plusieurs questions
Dans sa déclaration, M. Perreault a indiqué que la venue de l’UPAC à Blainville soulevait plusieurs questions. «J’ai mon lot de questions, moi aussi», a-t-il ajouté.
Il a toutefois insisté pour préciser que Dominic Cayer jouait un rôle de conseiller et que jamais il n’avait eu de pouvoir décisionnel sur la ville. «Le maire de la ville, c’est moi», a-t-il martelé, en réponse aux insinuations de ses adversaires politiques, nommément Florent Gravel et Louis Lamarre, qui prétendent le contraire.
Présents dans la salle municipale au moment de la déclaration du maire, MM Gravel et Lamarre ne sont pas intervenus. Les deux hommes ont quitté la salle une fois la période de questions terminée.
Notons enfin que le conseil municipal, à la demande de l’UAPC et dans un souci de transparence, a insisté le maire, a accepté par résolution de renoncer au secret professionnel pouvant s’appliquer sur tout document ou information ayant fait l’objet de la perquisition par l’UAPC, ceci afin d’accélérer le traitement de l’information et de la documentation recueillies et le déroulement de l’enquête.