logo journal nord-info
icon journal
featuredImage

Photo Benoît Bilodeau – C’est fait! La victoire du bloquiste Luc Desilets vient d’être confirmée à la télévision.

GalleryImage1

Photo Benoît Bilodeau – La députée sortante et candidate libérale Linda Lapointe reçoit ici des mots d’encouragement d’une partisane.

GalleryImage2

Photo Benoît Bilodeau – Avec ses partisans, Luc Desilets célèbre comme il se doit sa victoire dans Rivière-des-Mille-Îles.

Luc Desilets victorieux sans problème dans Rivière-des-Mille-Îles

Publié le 22/10/2019

Suivant ce que les sondages laissaient entrevoir pour la région des Laurentides, le Bloc québécois et Luc Desilets ont renversé, lundi soir dernier, dans Rivière-des-Mille-Îles la députée sortante du Parti libéral du Canada, Linda Lapointe, par 2 748 voix. Celui-ci l’emporte au terme de ce qui aura été au final une lutte à deux; les quatre autres candidats en lice n’ayant jamais été dans le coup durant la soirée électorale.

Mais il aura fallu attendre un peu avant de voir Luc Desilets filer avec la victoire, les premiers résultats affichés, passé un peu 22 h, montrant une lutte serrée entre lui et Linda Lapointe. De fait, les deux candidats se sont d’abord échangé l’avance, puis Mme Lapointe a réussi à maintenir les devants pendant une quinzaine de minutes.

Toutefois, à 22 h 37, le candidat bloquiste s’est retrouvé bon premier avec 63 votes de majorité qu’il a, par après, gonflée au fur et à mesure que les résultats sortaient. Passé 23 h, la tendance montrait bien que Luc Desilets allait l’emporter, ce qui a été confirmé un peu avant minuit alors que l’avance du futur député bloquiste avait dépassé les 1 800 votes.

Au final, Luc Desilets l’emporte donc avec 23 521 votes (40,7 %), 2 748 de plus que son adversaire libérale Linda Lapointe qui a récolté 20 773 voix (36,0 %). Cette dernière avait, rappelons-le, obtenu son premier mandat, en 2015, en défaisant la députée sortante néo-démocrate Laurin Liu par 1 676 voix.

Les quatre autres candidats se sont partagé les votes restants, à savoir, dans l’ordre, Joseph Hakizimana (4 933 voix – 8,5 %), du Nouveau Parti démocratique; Maikel Mikhael (4 668 voix – 8,1 %), du Parti conservateur du Canada; Ceylan Borgers (3 043 voix – 5,3 %), du Parti vert du Canada; et Hans Roker Jr (842 voix – 1,5 %), du Parti populaire du Canada. En tout, 57 780 sur 82 203 électeurs inscrits ont exercé leur droit de vote, pour un taux de participation de 70,29 %.

Une défaite difficile à accepter

Pour la députée sortante, c’est une défaite difficile à accepter. Malgré la tendance qui se maintenait, Linda Lapointe n’a pas voulu admettre, vers 23 h 30, lorsque votre hebdo NORD INFO l’a rencontrée, qu’elle était défaite malgré la tendance du vote. «J’ai travaillé pendant quatre ans, j’ai travaillé pendant 40 jours, ce n’est pas fini», s’est-elle contentée de dire, visiblement assommée par la tournure des évènements alors qu’elle regardait les résultats dans un restaurant de Boisbriand avec des partisans.

Celle-ci s’est toutefois montrée, le lendemain matin, en entrevue téléphonique, fière de la campagne électorale qu’elle a menée et a tenu à remercier les électeurs qui l’ont appuyée, tout comme son équipe et les bénévoles qui ont travaillé à ses côtés au cours de cette campagne.

«Nous avons obtenu plus de votes qu’en 2015 (20 000 contre 18 000). C’était alors une lutte à trois; là, cela a été à deux. Je vais respecter le choix des gens et je tiens à féliciter M. Desilets. Mais je trouve dommage que les gens aient choisi d’être l’opposition quand ils avaient la chance d’être au pouvoir», a-t-elle très brièvement commenté, disant vouloir «vivre son 22 octobre» avant de penser à vouloir se représenter.

Une joie énorme et incommensurable

Du côté bloquiste, dans un restaurant de Saint-Eustache, Luc Desilets attendait toujours en compagnie de partisans de voir qu’il était confirmé «élu» avant de célébrer la victoire; ce qui est survenu vers 23 h 55 alors que son avance était à ce moment de 1 835 voix.

«C’est une joie énorme et incommensurable pour plusieurs raisons. J’ai eu le bonheur de partir le Bloc québécois en 1992 et nous étions derrière Paul Mercier, qui avait été élu. Me retrouver ici, c’est magnifique. C’est un concours de circonstances, car je n’ai jamais voulu être à l’avant-scène. C’est à cause d’amis comme des Daniel Goyer et compagnie que je suis ici. Le Bloc reprend quelque part un bastion qui lui appartient depuis toujours, mis à part deux épisodes», a commenté au NORD INFO le nouvel élu qui estime que l’arrivée d’Yves-François Blanchet comme chef a été l’élément déclencheur de ce regain de vie du Bloc québécois.

Cela dit, Luc Desilets a eu de bons mots pour son adversaire Linda Lapointe. «Même si je ne partage aucunement sa position et ses valeurs fédéralistes, j’ai beaucoup d’admiration et de respect pour le travail que Mme Lapointe a effectué. Elle a été sur le terrain et immensément présente et c’est ça qu’on s’attend d’un député, qu’il soit présent, et elle l’a fait de façon extraordinaire», a tenu, enfin, à mentionner Luc Desilets.