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Luc Desilets plaide pour un autre gouvernement minoritaire

Le député sortant de Rivière-des-Mille-Îles et candidat du Bloc québécois au scrutin fédéral du 20 septembre, Luc Desilets. (Photo Claude Desjardins)

Luc Desilets plaide pour un autre gouvernement minoritaire

Publié le 27/08/2021

Le député sortant de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desilets, est d’avis que Justin Trudeau fait preuve d’égocentrisme et de narcissisme en déclenchant une élection générale en pleine pandémie, et souhaite que la population lui fasse sentir sa réprobation, le 20 septembre, en élisant encore un gouvernement minoritaire, qu’il soit libéral ou conservateur.

Pour le député et candidat bloquiste, il s’agit d’un contexte idéal qui permet à une formation comme le Bloc québécois de faire des gains importants pour la population québécoise. «C’est triste, parce que la Chambre était tout à fait fonctionnelle. Tout se passait dans le respect. La situation obligeait le gouvernement à être conciliant, à parler avec les autres partis», d’exprimer celui qui représente les citoyens de Deux-Montagnes, Saint-Eustache, Boisbriand et Rosemère, à la Chambre des Communes.

Parler pour le Québec

C’est d’ailleurs à Rosemère, municipalité qu’il habite depuis une trentaine d’années, que l’ex-directeur de l’école secondaire des Patriotes, à Saint-Eustache, a lancé sa campagne en présence de militants et de collègues, dont le député de Rivière-du-Nord, Rhéal Fortin, qui a fait les présentations d’usage en soutenant aussi cette idée que le seul «compromis vivable à l’intérieur  de la nation canadienne» était d’élire des députés du Bloc québécois.

«Les libéraux disent qu’il vaut mieux voter pour quelqu’un qui sera à la table de décision. C’est de la foutaise», soumet le député bloquiste en affirmant que, traditionnellement, les députés de cette formation observent la ligne de parti. «Ils ne parlent pas pour le Québec», ajoute M. Desilets.

Celui-ci a évoqué avec fierté cet ajout à venir, dans la Constitution canadienne, à l’effet que «le Québec est une nation dont la seule langue officielle et commune est le français». Pour le député sortant, il s’agit de l’un des plus beaux moments des dix dernières années, dans le monde politique. «Ça n’aurait pas été pensable avec un gouvernement majoritaire. On aurait fait rire de nous», soutient-il, à propos de cette motion proposée par Yves-François Blanchet et adoptée le 16 juin dernier.

M. Desilets a également rappelé que, durant les quelques 22 mois de ce mandat écourté, le Bloc québécois avait soumis 16 projets de loi et déposé six motions. «En plus des milliers d’interventions que vous ne voyez pas ou que vous n’entendez pas, mais qui vont toujours dans le sens des intérêts des Québécois», de dire celui à qui l’on a confié le dossier des Anciens combattants, une tâche dont il dit s’être acquittée avec entrain, après avoir notamment découvert qu’une demande d’admissibilité à un programme d’aide pour un militaire francophone (dans un cas de stress post-traumatique, notamment) met en moyenne 50 semaines avant d’aboutir, comparativement à 20 semaines pour un anglophone, un phénomène qu’il évoque comme une inégalité parmi d’autres et qui sera corrigé prochainement par l’accessibilité d’une instance responsable à Montréal.

Objectif : 40 députés

M. Desilets a également rappelé que la Parlement avait adopté, de façon quasi unanime, une motion proposée par le Bloc à l’effet que «tenir des élections en temps de pandémie serait irresponsable» (c’était le 25 mai). «Ou bien le Premier ministre ne tient pas sa parole, ou bien il a l’impression qu’on n’est pas en pandémie. Quand on regarde ses photos de campagne, on dirait que c’est le cas», suggère le candidat bloquiste en soulignant la proximité que le chef libéral entretient avec les gens.

Enfin, le candidat a rappelé que la souveraineté du Québec demeurait l’essence même de ce parti qui voudrait voir sa députation augmenter, le 20 septembre, de manière à obtenir une quarantaine de sièges. «Demandez-vous seulement de quoi ça aurait l’air, à Ottawa, s’il n’y avait aucun député du Bloc québécois pour parler du Québec et des francophones», a-t-il soumis.