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Louise Chabot: Prendre soin des gens

Photo Claude Desjardins

La députée de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot.

Louise Chabot: Prendre soin des gens

Publié le 21/02/2020

Il s’est passé quelque chose de spécial, le 21 octobre dernier, alors que le Bloc québécois parvenait à s’extirper des limbes pour ravir 32 sièges à la Chambre des communes, dont celui désormais occupé par la députée de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot.

«Même notre chef (Yves François Blanchet) disait que le parti était aux soins palliatifs» , reconnaît Louise Chabot, un peu plus de 100 jours après l’élection. Sauf qu’au congrès de refondation du Bloc, tenu en mars 2018, on a senti, poursuit-elle, que les vieilles histoires avaient été enterrées pour faire place à un désir de rassemblement qui a finalement présidé à l’élaboration d’une plate-forme qui intéresserait une bonne partie de la population québécoise.

«On est pour le Québec. On n’est pas ailleurs. Tout le monde sait qu’on ne formera pas le prochain gouvernement, mais qu’on peut être une voix forte à Ottawa pour les gens d’ici. Et on va se le dire: notre chef a fait une bonne campagne» , souligne Mme Chabot, ajoutant du même souffle que le parti s’est véritablement regroupé derrière M. Blanchet, tous s’entendant sur des questions jugées fondamentales, comme la laïcité, l’environnement et les personnes aînées, par exemple.

La mobilité… et les gens

Depuis le 21 octobre, Louise Chabot, qui n’était pas originaire de la région, s’y est d’abord installée avant de faire la tournée des municipalités de son comté (Blainville, Sainte-Thérèse, Bois-des-Filion et Lorraine), de rencontrer le plus grand nombre possible d’organismes de même que les députés provinciaux. «Le tout dans une approche de collaboration, dans le but de m’enraciner dans la région, d’être présente et de les accompagner» , précise-t-elle.

Bien entendu, la mobilité a rapidement été identifiée comme un enjeu majeur, dans la région, un dossier pour lequel une députée fédérale peut jouer un important rôle de liaison. «Les sommes d’argent qui sont consenties par le fédéral, dans ce genre de dossier (l’autoroute 19, par exemple), seraient bien plus utiles si elles étaient transférées aux provinces qui les utiliseraient en fonction de leurs priorités» , pense-t-elle.

Issue du monde syndical (elle a été présidente de la CSQ, de 2012 à 2018), Louise Chabot y voit une parenté avec son nouveau boulot. «Les centrales syndicales jouent un rôle d’agent de transformation sociale. Elles sont de tous les débats, souligne-t-elle en insistant sur la nécessité, quand on représente des travailleurs, de connaître en profondeur la société dans laquelle on vit. C’est la même chose en politique. Sauf qu’au lieu de représenter des membres, on représente des citoyens.»

À cet effet, Louise Chabot emprunte cette citation de Pauline Marois, laquelle soumettait récemment que faire de la politique, c’est prendre soin des gens. «C’est aussi ma vision» , de dire celle qui se reconnaît aussi des qualités de rassembleuse et de meneuse.

Faire la différence

Prendre soin des gens, dans l’esprit de Louise Chabot, c’est aussi militer pour le logement social, être attentif aux questions touchant l’immigration ou l’assurance-emploi, notamment. Sur ce dernier point, la députée est récemment intervenue en Chambre à propos des prestations qui sont limitées à 15 semaines pour les personnes atteintes de cancer. «Et vous n’avez pas fini de m’entendre là-dessus» , prévient Louise Chabot qui, le jour même de son intervention, a pu rencontrer le premier ministre et le leader parlementaire. «C’est un problème d’équité qui touche 400 000 personnes» , souligne la députée qui souhaite que le gouvernement accorde aux malades des prestations étalées sur 50 semaines. Mme Chabot tente d’ailleurs d’obtenir la garantie que les sommes requises soient prévues dans le prochain budget fédéral, qui devrait être déposé en mars.

«Nous souhaitons assurer une présence significative pour les gens. Faire une différence pour eux. C’est l’engagement que nous prenons, ne serait-ce que pour les aider à remplir un formulaire» , de dire celle qui invite les gens à son bureau de circonscription, situé au 8, rue Saint-Charles, à Sainte-Thérèse. «J’aime bien mon nouveau rôle de députée. J’aime le travail, la rencontre avec les gens. J’aime écouter leurs préoccupations» , ajoute Louise Chabot qui tiendra, à compter du mois d’avril, des cafés-citoyens où chacun pourra exprimer les siennes. Pour joindre le bureau de circonscription, il suffit de composer le 450 965-1188.