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Louise Chabot parle de fierté et de justice sociale

La député sortante de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot, a lancé sa campagne depuis le stationnement de son local électoral situé au 103, rue Turgeon à Sainte-Thérèse. (Photo Claude Desjardins)

Louise Chabot parle de fierté et de justice sociale

Publié le 27/08/2021

La députée sortante de Thérèse-De Blainville, Louise Chabot, voudrait bien poursuivre le mandat qu’on lui a confié en 2019 et qui se trouve désormais en jeu, dans la foulée des élections fédérales déclenchées récemment, chemin faisant vers le scrutin du 20 septembre.

Dans une allocution prononcée devant quelques militants, vendredi dernier, dans le stationnement de son local électoral et sous une chaleur écrasante, Mme Chabot a d’abord indiqué qu’au terme de ce mandat écourté, elle était habitée par un sentiment de fierté, à la fois comme personne, comme députée et candidate, dans une circonscription qui se compose des municipalités de Blainville, Bois-des-Filion, Lorraine et Sainte-Thérèse.

Donner un service

«Le travail que nous faisons au quotidien, nous le faisons dans l’intérêt commun. Sans fausse modestie, j’affirme avoir toujours travaillé pour la justice sociale et la justice économique», de dire celle dont on a d’ailleurs souligné la carrière syndicale, notamment à titre de présidente de la CSQ, elle qui a aussi été infirmière pendant plus de dix ans. «Nous sommes là pour donner un service», a-t-elle insisté, ajoutant avoir été vivement contrariée par les conséquences d’une pandémie qui l’aura limitée quant à sa volonté d’être là où les choses se vivent, c’est à dire sur le terrain.

La candidate bloquiste a réaffirmé ses convictions souverainistes et suggéré, comme le font tous ses collègues, que le parti qu’elle représente est le seul qui ne fait aucun compromis dans la défense des intérêts du Québec, le seul qui soit vraiment conscient de ce qui nous définit et nous distingue. «Quand on arrive à Ottawa, on se retrouve dans un parlement étranger», a-t-elle laissé tomber.

La capacité de s’indigner

Par la suite, Louise Chabot a parlé de la nécessité de s’indigner, citant au passage l’essayiste français Stéphane Hessel, dont le court manifeste intitulé Indignez-vous! est devenu un phénomène d’édition depuis sa publication, en 2010. La pire des attitudes, selon cet auteur, serait alors l’indifférence. Nous devrions tous avoir un motif d’indignation, dit-il. C’est la base de l’engagement.

Or sur ce point, ce ne sont pas les sujets qui manquent, de suggérer Mme Chabot, laquelle en a cité quelques-uns qui concernent notamment l’injustice sociale et les inégalités. Pour Mme Chabot, l’augmentation de 10 % de la pension de la Sécurité de vieillesse, qui sera accordée à compter de juillet 2022 et qui ne concerne que les aînés de 75 ans et plus, est un sujet d’indignation.

«Le gouvernement Trudeau a décidé de créer deux classe d’aînés. Si vous avez 74 ans ou 65 ans, cette augmentation n’est pas pour vous», déplore la députée Chabot, tout en soulignant que, pour plus de 50 % des aînés de 65 ans et plus, la pension de la Sécurité de vieillesse demeure le seul et unique revenu.

Louise Chabot souhaite aussi se faire entendre à propos de l’assurance-emploi, un régime de filet social dont elle estime qu’il a été saccagé depuis 15 ans. «Actuellement, il y a à peine 40 % des travailleurs qui se qualifient pour y avoir droit», souligne la députée bloquiste en appelant à une réforme profonde de ce régime.

Elle qualifie de paternaliste, par ailleurs, l’approche récente du gouvernement Trudeau dans le dossier des transferts et des normes nationales en santé. «C’est une intrusion importante dans les champs de compétence du Québec», insiste-t-elle.

«Au Bloc québécois, nous sommes là pour expliquer au gouvernement ce qui est bon pour nous. Quand c’est bon pour les Québécois, on est avec le gouvernement. On n’est pas là juste pour s’opposer», dit-elle.

Quant à la tenue d’un scrutin à mi-mandat, Louise Chabot abonde dans le même sens que ses collègues bloquistes : «C’est injustifiable et irresponsable. Je ne demande qu’une chose aux citoyens, un gouvernement minoritaire. La seule façon d’être fort, pour le Québec, c’est de se donner une forte députation bloquiste à Ottawa», soumet-elle.