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L’opposition se réorganise à Sainte-Thérèse

Photo Michel Chartrand:Christian Charron succède à Annick Hupperetz et agira désormais à titre de chef du parti Vision Action Sainte-Thérèse.

L’opposition se réorganise à Sainte-Thérèse

Publié le 10/05/2011

En 2009, Annick Hupperetz, chef du parti Vision Action Sainte-Thérèse et candidate à la mairie de Sainte-Thérèse, perdait ses élections au profit de la mairesse actuelle, Sylvie Surprenant. Au final, un seul membre de son équipe, nommément Michel Milette, avait été élu. M. Milette est conseiller municipal dans le district Ducharme.

Depuis ce temps, Mme Hupperetz a consacré une grande partie de son temps à tenter de démontrer les irrégularités qui, selon elle, caractérisent la gestion de la Ville, autant sous la gouverne d’Élie Fallu que celle de Mme Surprenant.

«La démocratie, ce n’est pas seulement donner les clés de la mairie à une personne. En tant que citoyens, nous avons le pouvoir et même le devoir de dénoncer les choses», a-t-elle fait valoir lors d’une rencontre à nos bureaux, vendredi dernier. Or, des irrégularités à Sainte-Thérèse, il y en a plusieurs, assure-t-elle. «Et je ne suis pas seule à le croire. Je reçois régulièrement des téléphones de citoyens, d’anciens élus de Sainte-Thérèse et même d’autres villes en ce sens», affirme-t-elle.

C’est aussi Annick Hupperetz qui est à l’origine de la plainte logée auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), au lendemain des élections du 1er novembre 2009, et de celle qui a incité le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT) à mener, en novembre dernier, une vérification sur le processus d’adjudication de contrats. Une vérification par ailleurs toujours en cours et pour laquelle il ne nous est pas possible d’obtenir de détails.

Quant à la plainte déposée auprès du DGEQ, le dossier a été fermé en décembre 2010, faute de preuves, une conclusion qui est cependant loin de convaincre la plaignante. «Même le DGEQ m’a dit qu’il fermait le dossier, mais que ce n’était pas parce qu’il ne me croyait pas», a-t-elle pointé.

Nouveau chef

Or, voilà que Mme Hupperetz, pour des raisons personnelles et familiales, cède sa place de chef de parti à Christian Charron, un ancien administrateur qui, rappelons-le, avait quitté le parti en janvier dernier pour faciliter, disait-il, ses interventions lors des assemblées. À la demande de Mme Hupperetz et appuyé par les administrateurs du parti en place, incluant le conseiller Michel Milette, M. Charron a toutefois décidé de revoir sa position et d’accepter le poste de chef du parti. Il annonce du coup qu’il sera candidat lors des prochaines élections municipales, en 2013. D’ici là, il entend suivre de près les décisions prises par l’administration Surprenant. «Je vais continuer à poser des questions aux assemblées même si on refuse de me répondre», assure-t-il.

Parmi les dossiers qu’il entend surveiller, mentionnons le développement de la Ville et son PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architectural), lequel ne fait, selon lui, aucun sens et plus particulièrement, la demande de rénovation déposée auprès de l’urbanisme par le CPE Marie Quatre Poches (voir autre texte).

Quant à Mme Hupperetz, elle demeure administratrice du parti, au même titre que les Renée Gagné, Paul Desjardins et Luis Da Costa, et entend poursuivre activement son implication. «Vous savez, c’est toujours bon d’avoir des chiens de garde dans une ville», a-t-elle conclu.