Il y a bien un cas d’itinérance depuis quelques années. Cependant, ce sans-abri, qui est appelé François et qui provient d’une autre ville de la MRC, ne cause pas de problème. « Les personnes spécialisées l’appellent l’itinérant modèle, a affirmé le maire de Bois-des-Filion, Gilles Blanchette. Il fait ses choses à l’extérieur, mais il ne dérange personne. Il a un compte bancaire, il ne quémande pas et il mange à sa faim, même s’il n’a pas de domicile fixe. »



<h2>De nombreuses plaintes</h2>



Les vrais problèmes ont commencé tout récemment, en mi-mai. « Depuis le début des temps chauds, on a eu deux nouvelles personnes dans la ville, explique Gilles Blanchette. Elles ont des problèmes de toxicomanie et de santé mentale. Ça cause plus de problèmes sur le territoire. »



En effet, ces deux nouveaux itinérants, identifiés comme une femme et un homme dans la trentaine, dérangent souvent les citoyens, notamment en les interpellant dans la rue et en fouillant les voitures.



Ils se sont surtout fait remarquer dans les alentours des zones commerciales de la ville. L’un des deux semble avoir installé un campement dans un secteur.



De nombreuses plaintes des citoyens témoins des méfaits liés aux deux individus sont apparues sur les réseaux sociaux. « C’est sûr que ça dérange un peu plus les citoyens que François qui ne dérange personne, souligne le maire. Cette nouvelle vague interpelle plus. Ça nécessite un plus gros suivi. »



<h2>Un travail de collaboration</h2>



La Ville a d’ailleurs rencontré le Service de police intermunicipal de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion pour gérer le problème et a rencontré une intervenante spécialisée en la matière qui a dressé un portrait des deux itinérants.



Pour le moment, il est demandé aux citoyens de contacter les autorités au 911 s’ils sont témoins d’une situation préoccupante. Le Service de police a proposé d’utiliser les panneaux «&nbsp;Parc à l’œil&nbsp;», qui invitent les gens à rapporter toutes informations en lien avec des événements inhabituels qui ont lieu dans les parcs de la région et à communiquer avec la police.



La Ville est aussi en contact avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides et son programme d’itinérance. « Ils nous ont expliqué que c’était un problème qui prenait de plus en plus d’ampleur dans les Laurentides, poursuit Gilles Banchette. Il y a une centaine de cas à Saint-Jérôme. La problématique avec ces personnes est qu’ils ne veulent pas d’aide venant de l’extérieur. »



Le Service de police de Terrebonne a déclaré qu’il collabore étroitement avec la Ville de Bois-des-Filion pour faire face à cet enjeu.











David Simard-Jean



redaction@groupejcl.ca

Garder un réseau solide et une relation de confiance avec ses 10 000 bénévoles, donateurs et employés : voilà ce à quoi Moisson Laurentides s’engage en permanence – et qui est maintenant mis en valeur par les nouvelles clauses de la Loi 25.



S’adressant aux entreprises privées et aux organismes communautaires, cette loi vise à encadrer, uniformiser et moderniser l’utilisation des données personnelle pour des besoins commerciaux. Elle s’applique depuis 2022, mais se resserrera en septembre, explique Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides.



« On doit maintenant demander aux personnes si elles consentent à ce qu’on utilise leurs renseignements personnels, notamment pour communiquer avec eux, précise Annie Bélanger. On doit s’assurer que tous ces gens-là soient d’accord pour que, à partir du 22 septembre 2023, on puisse les informer de ce qui s’en vient pour Moisson Laurentides, de nos événements. »



<h2>Une campagne tout particulière</h2>



La banque alimentaire a donc fait parvenir aux milliers de membres de ses banques de contacts un formulaire d’adhésion sous forme de courriel. Tel que voulu par la Loi 25, les données collectées auprès d’eux y sont indiquées, dans l’optique de susciter une prise de conscience.



« C’est de s’assurer que les gens ont confiance qu’on va bien utiliser cette loi-là aux fins auxquelles elle est destinée », affirme Annie Bélanger.



Tout découle donc d’une volonté de faire le mieux et la réponse obtenue est encourageante, puisque seulement 2,4 % des destinataires n’avaient toujours pas répondu au formulaire par l’affirmatif en date du 7 juillet dernier.



« C’est important qu’on soit capable de demeurer en contact avec les personnes qui nous font confiance et qui font en sorte qu’on existe depuis 35 ans et qu’on peut faire notre mission dans la région des Laurentides », souligne la directrice générale.



<h2>Un processus d&#8217;envergure</h2>



Bien que Moisson Laurentides puisse compter sur des installations modernisées et une technologie de pointe pour le lancement d’une telle campagne, il n’en est pas ainsi pour tous les intervenants du communautaire, fait remarquer Annie Bélanger.



« [La Loi 25] pose un enjeu important pour les organismes. Souvent, ils n’ont pas les ressources nécessaires pour ça. »



Et les dispositions que prend Moisson Laurentides s’étendent aussi à l’interne. La Loi 25 recommande, en effet, l’instauration d’une politique au sein des organisations, afin que celles-ci deviennent, par exemple, plus efficaces pour détruire ou anonymiser des informations désuètes, ou bien pour traiter des plaintes ou des incidents en lien avec les données des usagers.



« On a formé notre personnel concernant ces nouvelles dispositions-là pour s’assurer d’avoir en place les bons mécanismes », assure Annie Bélanger.



Des clauses subséquentes de la Loi s’ajouteront par ailleurs en septembre 2024. On y comptera entre autres la nécessité pour les entreprises de communiquer aux personnes, sur une base établie, leurs renseignements personnels dont elles disposent. Mais pour l’heure, Annie Bélanger considère que les choses vont bon train.



«&nbsp;On a vraiment un lien de confiance privilégié avec la population. »

Loi 25 : Moisson Laurentides tient à maintenir son réseau serré

Avec un budget de 75 000 $, il a pour objectif d’embellir l’image du parc des Méandres, situé au  bout de la rue des Cèdres. Le projet prévoit l’ajout de mobiliers, de cartes de sentiers et d’informations ainsi que la mise en place d’une plateforme d’observation pour la faune, ce qui créera un lieu d’éducation à l’environnement du site.



Ce sont 55 % des 464 participants du vote final qui ont approuvé ce choix parmi sept autres propositions. « Mon hypothèse est que le parc des Méandres est un lieu que les citoyens aiment beaucoup, affirme Keven Renière, le conseiller municipal responsable du budget participatif. Les gens vont y marcher, ils ont le droit de promener leur chien en laisse, ça fait longtemps qu’ils se sont approprié le parc, mais il n’a jamais été aménagé. Je crois que les répondants ont trouvé intéressant d’enfin avoir un projet qui permettrait au parc d&#8217;être mieux installé. »



Ce projet a été proposé par Benoit Renaud, le président du comité de consultation en environnement pour la Ville. Les équipes municipales travailleront à son élaboration et à sa planification afin que, dès le début 2024, les appels d’offres et les travaux puissent commencer, la volonté étant d’inaugurer le parc à temps pour la prochaine saison estivale.







<h2>Une première démarche de budget participatif</h2>



Le budget participatif s’est amorcé ce printemps, avec l’ouverture de l’appel de projets. Les conditions pour soumettre une proposition étaient que le projet se déroule sur le territoire de Sainte-Anne-des-Plaines, qu’il exige un budget variant entre 15 000 $ et 100 000 $ et que les frais d’entretien ne dépassent pas 5 % du budget initial. « Il faut comprendre que nous ne souhaitons pas avoir un projet qui sera abandonné au bout de deux ans parce que l&#8217;on n’a pas les moyens de l’entretenir, explique Keven Renière. On veut quelque chose qui est durable dans le temps. »



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="427" height="640" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2023/07/keven-reniere-427x640.jpg" alt="Keven Renière" class="wp-image-87266"/><figcaption>Keven Renière est le conseiller municipal responsable du budget participatif à Sainte-Anne-des-Plaines.</figcaption></figure>



Outres l’aménagement du parc des Méandres, les autres projets concernaient : un parcours d’habitats fauniques, la mise en place d’un pump track, de terrains de pickleball, l’installation de filets protecteurs, des trampolines, un coin détente au parc Limoges, des tables de ping-pong extérieures et du mobilier pour le parc Limoges, l’installation de buts et d’abris de joueurs de soccer ainsi que l’agrandissement des jardins communautaires avec l’ajout d’une pergola.



Les citoyens de Sainte-Anne-des-Plaines pouvaient voter pour leurs trois projets préférés en ligne, via le nouveau portail citoyen de la Ville. La période de vote s’est déroulée sur 15 jours, soit du 7 au 21 juin. Ce sont 464 personnes qui y ont participé.



Selon les statistiques recueillies, la répartition des participants est semblable à la répartition de la population : 40 % des répondants étaient âgés de 35 à 49 ans. La seule déception du comité organisateur est en lien avec la participation des jeunes âgés de 16 à 18 ans qui, même si certains avaient soumis des projets, ont peu participé au vote.



« Il est plus qu’important pour nous que les jeunes aient aussi leur mot à dire dans le développement de notre ville. C’est pourquoi, dès la deuxième édition du budget participatif [en 2025], nous allons y ajouter un volet jeunesse, explique M. Renière. Les jeunes, même ceux de moins de 16 ans, pourront soumettre un projet, participer au vote et il y aura probablement une enveloppe budgétaire qui sera réservée pour la réalisation d’un de leur projet. C&#8217;est d&#8217;ailleurs un des engagements que le conseil de ville a pris dans le cadre de sa politique Municipalité amie des enfants. »







David Simard-Jean



redaction@groupejcl.ca

Élus de Sainte-Anne-des-Plaines et Benoît Renaud, porteur du projet du parc des Méandres

L’itinérance se fait plus visible à Bois-des-Filion

De nombreuses plaintes

Un travail de collaboration