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L’homme dans tous ses états: l’Homo Modernus #1: Jonathan Lemire

L’Homo Modernus #1: Jonathan Lemire

L’homme dans tous ses états: l’Homo Modernus #1: Jonathan Lemire

Publié le 12/11/2013

ÂGE: 22 ANS
LIEU DE RÉSIDENCE: OKA

Il est étudiant en cinéma à l’Université de Montréal, et prévoit s’inscrire à la maîtrise sitôt son bac accompli.

À 22 ans, Jonathan Lemire est notre premier panéliste avec qui l’on s’entretiendra de la masculinité et des hommes dans la vingtaine.

Celui qui devrait terminer ses études d’ici cinq à six ans émet quelques réserves en ce qui concerne la cohabitation future avec ses parents jusque‑là. Terminée, la génération des Tanguy?

«J’ai des amis aux études qui vivent chez leurs parents et d’autres qui ont emménagé à plusieurs, en appartement. En fait, ça dépend de chacun d’entre eux, nuance Jonathan avec sérieux. Quant à moi, je ne crois pas que je vivrai encore chez mes parents jusqu’à la fin des études.»

Ambition

Comme tout le monde, ce dernier a des rêves. Et dans sa tête mijote un scénario de long‑métrage.

«Le domaine est restreint, c’est sûr, mais dans ma démarche professionnelle, j’essaie de viser ça avant tout. Oui, il m’arrive parfois d’avoir des craintes qui me traversent l’esprit. On se demande si on a fait le bon choix, entre autres. En dépit de ces moments passagers, il est clair que c’est un domaine où je suis bien, où je me sens bien», énonce‑t‑il avec conviction.

La maturité ne s’acquérant pas du jour au lendemain, Jonathan Lemire se souvient d’une prise de conscience qu’il nomme «passage à l’âge adulte» et qu’il dit avoir ressentie au cégep. «Ça fait du bien (ce passage), car il y a un côté libérateur», explique‑t‑il.

Cette émancipation en appelant d’autres, c’est au sein de ces prochains voyages (initiatiques surtout) qu’il s’apprête à s’affranchir à nouveau. Et ici, loin de lui l’idée d’un tout inclus dans les Caraïbes. «Je rêve de Compostelle en solo et de l’Europe en étant accompagné», confie‑t‑il, un brin songeur.

Pragmatique, Jonathan ne croit pas aux périples qui bouleversent, voire métamorphosent l’individu. Il parle plutôt d’un éveil aux résonances spirituelles.

Paternité future

Lorsqu’on lui demande s’il souhaite avoir des enfants dans sa vie, la réponse est sans équivoque: «Ah oui, bien sûr que je veux des enfants! Mais quand? Ça, je ne sais pas.»

Philosophe quant à l’éducation de sa future descendance, il se voit davantage comme un père plutôt ferme que sévère. «C’est certain qu’ils doivent être éduqués, je le sais, mais je ne serai pas autoritaire», presse‑t‑il.

Relation gars-filles

Quand Jonathan discute de jeux de séduction, il les associe à deux éléments: la stabilité et la liberté.

«Les gars cherchent la stabilité dans leur relation, mais souvent ça se termine rapidement. Par contre, il y en a d’autres qui ne jurent que sur leur indépendance et ne veulent pas faire des sacrifices, comme avoir des enfants, par exemple, ce qui pourrait représenter un engagement pour eux.»

Aussi, confiera Jonathan, même si l’on est prêt à faire les efforts nécessaires pour bâtir quelque chose en couple, force est de constater que, même jeune, trouver la bonne personne est difficile.

Pas facile à 22 ans? «On fait plus des essais/erreurs. Puis, on se pose la question: va‑t‑on être heureux ensemble? Pour certains gars, seules comptent les relations d’un soir.»

Si le jeune homme croit à l’amour à long terme, le mariage, lui, ressemble davantage à une institution dépassée qu’à un passage obligé: «Pas très à la mode le mariage, et ce n’est pas une priorité.»

À l’ère des médias sociaux, ce dernier nous valide également que la réforme des relations humaines a bel et bien eu lieu. Oui, le texto a toute sa place dans les relations amicales ou amoureuses. «En fait, le texto est moins dérangeant qu’un appel téléphonique», dit‑il.

Sa municipalité, sa campagne

Il est né à Oka et y a grandi. Sa municipalité, il la connaît. Suffisamment pour reconnaître combien l’agrotourisme a changé le paysage depuis les dernières années.

«Mon milieu m’inspire pour mes films. J’ai grandi avec la forêt en arrière de chez moi. Ça a eu un impact sur mon imaginaire», dit‑il.

Visiblement heureux de la quiétude qui règne ici, Jonathan Lemire est conscient qu’il la quittera un jour pour aller vivre à Montréal. Travail ou études obligent.

Quant à l’engagement envers sa collectivité, il rappelle que sa génération a grandi en mode vert, et que les efforts qui s’y rattachent ne sont que la continuité de ce qu’on lui a enseigné. Rien de moins. 

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