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Photo Nicolas T. Parent

Le ministre fédéral Marc Garneau a salué les gens en marge de son annonce importante.

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Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau.

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Rita Lafond tenait à s’adresser personnellement au ministre Garneau, elle qui a vécu les expropriations de 1969.

Expropriations à Mirabel: L’histoire en est à «son dernier chapitre»

Publié le 17/04/2019

Une annonce importante a eu lieu ce lundi 15 avril, à l’hôtel de ville de Mirabel, dans le secteur de Sainte-Monique, alors que le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, était en visite pour déclarer officiellement la reprise du processus de vente des terrains excédentaires de l’ancienne réserve aéroportuaire de Mirabel, amorcée en 2008.

Cette annonce, attendue par ceux touchés par les expropriations de 1969, visait la vente de 748 acres à leurs anciens propriétaires, ou à leurs successions. Notons que cette parcelle est située particulièrement dans le secteur non loué de la réserve aéroportuaire de Mirabel, demeuré vacant suite aux événements qui se sont déroulés, rappelons-le, sous la gouvernance de Pierre Elliott Trudeau.

Soulignons, en ce sens, qu’en 1969, ce gouvernement fédéral avait exproprié quelque 97 000 acres de terres agricoles, ce qui inclut, selon les estimations, 3 000 familles touchées par ces événements.

«Je suis heureux d’annoncer le début du dernier chapitre d’une longue histoire» , déclare d’entrée de jeu le ministre Garneau devant une salle comble, ainsi que plusieurs élus locaux et des gens touchés par ces expropriations.

«Nous connaissons tous cette lourde histoire. Aujourd’hui, j’annonce que le gouvernement du Canada vendra ces derniers terrains inutilisés de l’aéroport de Mirabel» , poursuit-il, alors applaudi.

Le ministre était accompagné, à l’avant, par le maire de Mirabel, Jean Bouchard, et le président de la section locale de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), Marcel Denis.

«La rétrocession de ces terres, alors que nous commémorons justement les 50 ans des expropriations, fait en sorte que la page de cette histoire se tourne définitivement, précise d’ailleurs le premier magistrat. Malgré que les cicatrices laissées par ces expropriations sur notre collectivité soient indéniables, Mirabel a su se relever et se rebâtir, pour devenir la ville vivante, dynamique et prospère qu’elle est aujourd’hui.»

annonce de la Ville

Cela dit, M. Bouchard a souligné l’annonce des consultations publiques pour l’acquisition d’autres terres, soit d’une partie qui est située sur le site aéroportuaire de Mirabel. «La Ville de Mirabel accueille favorablement cette ouverture du gouvernement fédéral et compte saisir cette opportunité de démontrer le plein potentiel de cette zone.»

Rappelons d’ailleurs qu’en mai dernier, la Ville de Mirabel, conjointement avec Aéroports de Montréal (ADM), a demandé au gouvernement fédéral de lui rétrocéder une partie des terrains situés à l’intérieur de l’actuelle zone aéroportuaire, afin de la rendre disponible au développement industriel.

«Son acquisition permettrait de la requalifier et d’offrir un essor économique à la région des Laurentides et du grand Montréal, où il y a actuellement une pénurie de terrains disponibles au développement industriel, a ajouté le maire Jean Bouchard. Déjà forte de la présence d’une zone industrialo-aéroportuaire qui la positionne en tant que joueur de calibre mondial de l’industrie aérospatiale, Mirabel peut certes poursuivre une expansion de ce parc industriel, pour contribuer de façon significative au succès du Québec et du Canada dans divers secteurs en développement.»

ADM se dit heureuse

Aéroports de Montréal, de son côté, dit se réjouir de cette décision du ministre Garneau de procéder à la vente de ces 748 acres provenant des terrains excédentaires de l’ancienne réserve du site de Mirabel, ainsi que de l’autre décision de poursuivre les discussions avec «les différentes forces vives de Mirabel» , pour le transfert de futurs terrains excédentaires à vocation plus industrielle.

«Il s’agit d’une première étape importante dans ce processus et nous assurons le gouvernement de notre collaboration» , a souligné le vice-président Affaires publiques d’ADM, Martin Massé, dans un communiqué de presse acheminé à votre hebdomadaire.

Rappelons qu’ADM dit soutenir la démarche de la Ville de Mirabel, se disant d’ailleurs prête à céder une partie de terrains à vocation industrielle du site aéroportuaire. À leur avis, ceux-ci ne peuvent répondre directement à un usage lié à la mission aéronautique du site de Mirabel.