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Les salariés veulent une prime de risque de 8%

Les techniciennes en imagerie médicale veulent être traitées comme leurs consoeurs.

Les salariés veulent une prime de risque de 8%

Publié le 29/10/2020

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a récemment déposé au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS)  des Laurentides une pétition signée par 115 technologues en imagerie médicale afin de réclamer que leur soit octroyés la prime de risque de 8 % et le montant forfaitaire de 1 000 $ mis en place dans le cadre la pandémie.

Ces marques de reconnaissance sont encore refusées à ces salariés, et ce, bien qu’ils travaillent auprès de personnes infectées par la COVID-19 ou suspectées de l’être, ce que dénonce l’APTS. Pour ce syndicat qui représente quelque 3 800 travailleurs de la santé dans la région, dont les techniciens en imagerie médicale, «il faut arrêter de diviser le personnel entre les personnes qui reçoivent de la reconnaissance et les autres».

«Cela fait maintenant plus de six mois que nos membres travaillent d’arrache-pied à prendre soin des gens et à contenir la propagation de la COVID-19 sans qu’on leur accorde la même considération qu’à leurs collègues travaillant avec eux, dans les mêmes départements et sur les mêmes étages », d’indiquer Chantal Ouellette, membre du comité exécutif de l’APTS au CISSS des Laurentides et responsable de la direction de la radiologie.

Appuyer leurs demandes

Dans une lettre datée du 14 octobre, adressée à Rosemonde Landry, pdg du CISSS des Laurentides, Marie-Éve Meilleur et Chantal Daoust, de l’APTS, lui demandent d’appuyer les représentations faites auprès du gouvernement québécois. Selon elles, les derniers mois ont mis en lumière «des professions essentielles qui travaillent souvent dans l’ombre» et qui contribuent au diagnostic de la COVID-19 dans le réseau de la santé et des services sociaux.

«La crise que nous traversons, indique Mme Daoust, vous a sans doute permis de constater l’importance des services d’imagerie médicale pour le CISSS des Laurentides. Devant travailler en grande promiscuité avec les patients qu’ils et elles traitent, les salariés vivent avec la crainte d’être contaminés».

L’APTS soutient par ailleurs  que la ministre McCann s’était engagée à corriger les iniquités liées aux primes, mais que le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, fait fi de ces engagements depuis sa nomination.

«Il [M. Dubé] continue d’exclure arbitrairement nos membres de l’octroi des incitatifs offerts pour reconnaître le risque auquel on les expose. Nous demandons donc aujourd’hui à la présidente directrice générale du CISSS des Laurentides de joindre sa voix à la nôtre pour rappeler Québec à l’ordre», de dire Marie- Ève Meilleur, représentante nationale de l’APTS dans les Laurentides.

Aucune «juridiction»

Au CISSS des Laurentides, questionné au sujet de cette prime de 8% demandée par les techniciens en imagerie médicale, on nous a répondu que ce dossier en était un cde juridiction nationale.

«Le CISSS des Laurentides n’est malheureusement pas en mesure de vous émettre quelconque commentaire. L’attribution de ces primes relève d’une décision au niveau national et non au niveau local.»