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Les quatre messages de Jici Lauzon

Photo Michel Chartrand Jici Lauzon, conférencier invité dans le cadre de la Semaine québécoise des adultes en formation.

Les quatre messages de Jici Lauzon

Publié le 08/04/2011

Porte-parole de la Semaine québécoise des adultes en formation, l’humoriste et comédien Jici Lauzon était de passage à Sainte-Thérèse, le 4 avril dernier, afin de livrer son message aux quelque 300 jeunes adultes venus à sa rencontre.

Un message dans lequel il a tenté de résumer des pans de sa vie, selon quatre thèmes: Ne pas s’enfarger dans son passé; Oser lever la main; Faire des plans; Percer un trou dans le plafond.

«Mon père était cultivateur et lui-même fils de cultivateur. Il voulait que je lâche l’école pour faire une vraie job de bras», a-t-il débuté. Son père était aussi un homme violent, alcoolique de surcroît, qui a battu sa femme pendant des années. Il n’en fallait pas plus pour que tous se taisent, soudainement.

«Ma mère était très religieuse et soumise. Elle a enduré l’alcoolisme et la violence de mon père. Je suis marqué à vie à cause de cela. Aujourd’hui, je suis incapable d’accepter la résignation», a-t-il raconté, avant d’ajouter: «Mais est-ce que le monde d’où tu viens doit décider du monde où tu veux aller? Est-ce que je vais m’apitoyer sur mon sort? Non».

Évoquant tour à tour son frère Robert, aujourd’hui décédé, un alcoolique aux prises avec de graves problèmes de consommation et ses propres thérapies (Retrouve l’enfant en toi, Écoute ton corps, Re-birth et le reste), Jici Lauzon, une blague toujours en réserve, a su alléger son discours en grattant à quelques reprises sa guitare et en entraînant dans sa musique les gens présents. «La musique, c’est ma corde sensible. C’est là que je vais finir par atterrir. C’est là que l’enthousiasme peut remplacer la discipline», a-t-il soufflé.

Retour à l’école

Poursuivant sur sa lancée, Jici Lauzon a raconté, de façon parfois pêle-mêle, les grandes étapes de sa vie, de sa job de vendeur de systèmes d’alarme à son rôle d’animateur de village au Club Med, en passant par ses séjours de chansonnier aux Deux Pierrots et d’humoriste au Club Soda et son retour sur les bancs d’école, à l’âge de 43 ans. «La première année, je n’ai pas osé lever la main une seule fois», mentionne-t-il.

Reste que ce retour à l’école, qui se sera finalement soldé par un séjour de 10 ans à l’UQAM, lui aura non seulement permis de compléter un baccalauréat et une maîtrise en communication, mais lui aura également procuré une grande satisfaction sur le plan personnel. «La semaine dernière, j’a participé au combat des livres à l’émission de Christiane Charrette. Sans mes études, je n’aurais jamais été invité à ce genre d’évènement», a-t-il fait valoir.

Rappelons que la 9e édition de la Semaine québécoise des adultes en formation visait à faire la promotion du goût d’apprendre et à encourager les adultes à poursuivre l’acquisition de connaissances et à persévérer dans des études ou formations de tous genres.

Dans la région, plusieurs partenaires ont soutenu l’évènement et ont profité de la tribune pour rappeler que leurs portes sont grandes ouvertes pour aider ceux et celles qui souhaitent retourner aux études, continuer à apprendre, se perfectionner ou réorienter leur carrière. Il s’agit des carrefours jeunesse-emploi de Deux-Montagnes, Mirabel et Thérèse-De Blainville, du Centre d’entraide Thérèse-De Blainville, du Centre d’intervention des Basses-Laurentides pour l’emploi, des centres locaux d’emploi de Sainte-Thérèse et Saint-Eustache, du Centre multiservice de Sainte-Thérèse, de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles et de son centre de service aux entreprises, de la Formation continue et services aux entreprises du collège Lionel-Groulx, de Plastigroulx et du Pôle universitaire Paul Gérin-Lajoie.