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Les poussins de l’été

Le jeune cardinal rouge étale une parure ocre.

Les poussins de l’été

Publié le 23/08/2013

Plusieurs espèces d’oiseaux engendrent la vie une deuxième fois au cours de la saison de la nidification. Après une première nichée à la fin du printemps ou au début de l’été, le merle d’Amérique, le cardinal rouge et le roselin familier, entre autres, fondent une nouvelle famille.

Il n’est donc pas rare d’observer, au cours du mois d’août, des oiseaux juvéniles dans nos cours. Comment les reconnaître? En général, le jeune oiseau présente les principales caractéristiques de ses parents tout en affichant des couleurs pâles et, souvent, des rayures et des points sur la poitrine.

Par exemple, le jeune merle d’Amérique montre une poitrine tachetée et une tête grise tandis que l’adulte présente une poitrine orangée et une tête noire.

Pour sa part, le jeune cardinal rouge étale une parure ocre comparativement à l’adulte déployant une vive couleur rouge. De son côté, le bruant familier, au stade juvénile, déroule une poitrine striée par rapport aux parents à la poitrine unie.

Parmi les autres espèces produisant une deuxième nichée en été, mentionnons le pigeon domestique, la tourterelle triste, l’étourneau sansonnet et le moineau domestique.

Au plan de l’évolution, le développement des jeunes se divise en deux grandes sections: les nidicoles et les nidifuges.

Les poussins qui «collent au nid» s’avèrent des oiseaux nidicoles. Un oisillon du merle d’Amérique naît nu et aveugle et reste quelques jours au nid, se comportant donc comme un oiseau nidicole. Après cette période, les parents vont pousser le jeune hors du nid afin qu’il poursuive son développement.

Les jeunes qui fuient rapidement le nid sont des oiseaux nidifuges. Ainsi, un poussin de canard colvert naît les yeux ouverts, recouvert de duvet et apte à bouger, quittant le nid quelques heures après son éclosion.

En gros, les passereaux et les oiseaux de proie appartiennent aux nidicoles, une branche englobant nettement plus d’espèces que les nidifuges. Cette dernière catégorie regroupe notamment les anatidés (canards et oies) et les gallinacés (gélinotte huppée, tétras et faisans).

Que faire quand on trouve un oisillon?

Il arrive assez souvent que des personnes trouvent un oisillon hors du nid et se demandent que faire pour sauver l’oiseau.

La première chose à faire est de ne rien faire! La plupart du temps, les parents sont aux alentours, occupés à trouver de la nourriture pour la marmaille.

Pour illustrer ce comportement, on remarque à l’occasion, à proximité d’une mangeoire, un jeune pic mineur qui semble sans défense. Tôt ou tard, un pic mineur adulte surgit dans les parages. Le jeune et l’adulte se retrouvent à la mangeoire, scène où l’on peut voir le parent prendre une graine de tournesol dans son bec pour ensuite nourrir le jeune.

Un jeune émettant de petits cris ne lance habituellement pas des cris de détresse, il ne fait que signaler sa position à ses parents. En attendant l’arrivée des parents, on peut toutefois faire le guet en vue d’éloigner les prédateurs, tel le chat qui ne fera qu’une bouchée de l’oisillon isolé.

Face a un oiseau abandonné, privé de ses parents pour cause de mortalité ou autres raisons, on peut intervenir en contactant le Centre de réhabilitation de la faune aviaire des Laurentides (CRAL), organisme accrédité par Faune et Parcs Québec, et le Service canadien de la faune. Tél.: 450-530-7952. Courriel: cral@videotron.ca. Site Web: [http://pages.infinit.net/cral/index.html].

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre du regroupement Québec-Oiseaux. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com