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Les enseignants pourraient voter une grève le 18 mars

Un groupe d’enseignants manifeste, alors que le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, prononçait, en février dernier, une allocution à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal-Métropolitain dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire. (Photo tiré de Facebook, Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides)

Les enseignants pourraient voter une grève le 18 mars

Publié le 05/03/2021

Malgré la tenue d’une soixantaine de rencontres entre la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et le gouvernement du Québec depuis l’échéance de leur convention collective, le 31 mars 2020, les enseignants du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI), membres du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides (SEBL), pourraient très bien voter en faveur d’une grève générale lors de leur assemblée du 18 mars prochain.

«Nous demandons, entre autres, un rattrapage au niveau du salaire puisque nos enseignants, au Québec, sont les moins bien payés au Canada», a indiqué Dominique Sauvé, présidente du SEBL avant d’ajouter que l’offre du gouvernement est de 5 % d’augmentation sur trois ans. Toutefois, même en acceptant cette offre, les enseignants québécois demeureraient les moins bien payés au pays.

«Même nos demandes à coûts nuls pour le gouvernement nous ont été refusées. Nous n’avons reçu aucun accueil positif», d’ajouter celle qui souhaiterait par ailleurs voir Québec agir plus promptement en mettant en place un processus de vérification «systématique» des systèmes de ventilation des écoles, et ce, pour chacune des classes.

«Cela permettrait de rassurer les parents et les enseignants, surtout depuis l’apparition du nouveau variant de la COVID-19. La démonstration a été faite que le virus se propage plus facilement. Ça fait longtemps que le syndicat s’inquiète pour la qualité de l’air. On s’en inquiétait même avant la pandémie».

Port du masque au primaire

Dominique Sauvé salue en outre la décision du CSSMI de fermer les écoles problématiques comme ce fut le cas, la semaine dernière, avec l’école primaire Fontainebleau où des cas avaient été répertoriés. Elle se dit également en accord avec la décision du gouvernement d’imposer le masque aux enfants du primaire.

«C’est un pas de plus vers la sécurité, mais ça ne remplace pas le véritable enjeu qui est de s’assurer d’une ventilation adéquate dans les locaux».

Depuis le début de la pandémie, le 13 mars 2020, la priorité du SEBL est de s’assurer que les milieux demeurent ouverts et que les gens qui les visitent soient en sécurité. Le port du masque au primaire permet de répondre à cette demande, selon la présidente du SEBL.

«Pour le bien des élèves, dit-elle, nous voulons que les écoles restent ouvertes. Pour nos enseignants aussi car il n’est pas facile d’enseigner à distance».

Une chose est certaine, toutes ces contraintes n’aident en rien la cause de la profession qui assiste à un exode de ses professionnels vers d’autres métiers.

«Ce phénomène existait déjà avant la pandémie, mais il se poursuit. Malheureusement, la pandémie n’a fait qu’exacerber les conditions de travail qui étaient déjà présentes».