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Les employés municipaux demandent l’équité salariale

Pour manifester leur désaccord, des employés de Bois-des-Filion portent chandails et casquettes à l’effigie de leur syndicat.

Les employés municipaux demandent l’équité salariale

Publié le 18/06/2021

Une trentaine d’employés de la Ville de Bois-des-Filion sont actuellement impliqués dans un litige avec leur employeur relativement à leur salaire, entre autres. Ils demandent un rattrapage salarial par rapport à ce que des villes limitrophes, telles Rosemère, Lorraine et Sainte-Anne-des-Plaines, paient pour les mêmes services.

Le Syndicat des cols bleus et cols blancs de la Ville de Bois-des-Filion (SCFP 4492) dénonce qu’il existe en moyenne un écart salarial de 30 %, soutient-il, entre les employés de Bois-des-Filion et ceux des villes voisines comparables. Les employés dont il est question travaillent aux travaux publics, à l’hôtel de ville, à la bibliothèque, à la salle de quilles ainsi que sur les plateaux sportifs.

Leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2019.

« Lorsque la Ville nous a interpellé en 2019, le maire lui-même avait fait faire une analyse de l’ENAP École nationale d’administration publique) et avait alors utilisé Rosemère, Lorraine et Sainte-Anne-des-Plaines comme comparables. C’est sûr et certain que dans nos demandes, nous voulions s’approcher de façon progressive vers ces villes-là », a dit Maxime Valade, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Selon lui, l’écart salarial qui existe entre villes similaires ne devrait pas être toléré.

« La partie patronale campe sur ses positions, ce qui empêche d’arriver à une entente satisfaisante », dit-il avant d’ajouter que près de 75 % des travaux sont par ailleurs donnés en sous-traitance.

« La Ville paie donc le même prix que ce que paient les villes limitrophes pour ces contrats. Alors, pourquoi ne pas rémunérer ses propres employés(es) avec cette même équité? », se questionne Maxime Valade, rappelant qu’une offre monétaire de l’employeur a été rejetée massivement par les membres en novembre 2020. Les questions ayant trait aux horaires de travail et à la sécurité d’emploi sont également en litige.

Une offre historique

Les négociations entre le SCFP et la Ville de Bois-des-Filion ont débuté au printemps 2019, trois mois avant l’échéance de la convention collective. Cette négociation anticipée laissait présager une entente imminente, mais ce ne fut, de toute évidence, pas le cas.

« C’est certain qu’il y a des différends, mais les négociations avancent. La Ville a fait un bon bout de chemin en déposant une offre assez intéressante qui est en fait l’offre la plus généreuse de l’histoire de Bois-des-Filion », a dit le maire Gilles Blanchette, confiant que les deux parties arriveront à une entente dans un avenir rapproché.

« Nous avons fait une bonne part au niveau du rattrapage salarial. Nous ne sommes pas très très loin d’une entente malgré ce qu’on peut entendre. Il reste évidemment des points à négocier », a-t-il ajouté.

Questionné par ailleurs au sujet d’une allégation du syndicat à l’effet que quelque 25 employés avaient été mis à pied en temps de pandémie alors que pour l’ensemble du SCFP, « une trentaine sur plus de 2000 membres l’ont été au Québec au cours de la même période », Gilles Blanchette a indiqué qu’il s’agissait d’emplois d’étudiants pour les plateaux sportifs et la salle de quilles.

Une séance de médiation entre le SCFP et Bois-des-Filion est prévue pour le 22 juin. Le syndicat indique que les employés se prévaudront de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Déjà, les travailleurs portent des t-shirts et des casquettes arborant le message syndical.