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Les employés du CISSS dénoncent cette pratique

Les employés du CISSS dénoncent cette pratique

Publié le 14/05/2017

Les employés qui œuvrent dans les différents établissements gérés par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides doivent payer un dollar par jour de travail pour stationner leur véhicule. Or, il semble que l’employeur ait décidé «sans autorisation» de prélever ce montant directement sur leur paie, ce que dénonce vivement leur syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs en santé et services sociaux – CSN, qui représente les employés visés, est si furieux de cette situation qu’il a récemment mis en demeure le président du CISSS, Jean-François Foisy, pour que cesse immédiatement cette pratique mise en fonction le 30 novembre dernier.

«Cette décision est insensée! Nous leur demandons donc de rectifier cette situation d’ici dix jours, sans quoi des mesures juridiques seront prises pour la faire cesser!» a mentionné Steve Bouchard, représentant syndical avant d’ajouter que cette pratique «va complètement à l’encontre de la loi» .

«L’article 49 du Code du travail, insiste M. Bouchard, mentionne que si l’employeur veut retirer de l’argent sur la paie d’un travailleur, il doit d’abord obtenir son consentement, ce que l’employeur n’a pas fait.»

Steve Bouchard a par ailleurs souligné le fait qu’en agissant ainsi, le CISSS erre puisque des employés ont dû payer pour un stationnement dont ils n’ont pas bénéficié.

«Dans les plus petites places tels les CHSLD, les gens paient du stationnement, mais stationnent dans les rues parce qu’il n’y a pas assez de stationnements pour tout le monde. C’est complètement tout croche! C’est d’un ridicule époustouflant!»

M. Bouchard a en outre déploré la présence, mais surtout l’attitude de certains agents de sécurité postés dans les stationnements du CISSS, affirmant que ceux-ci «intimident les travailleurs» .

Un souci d’équité

Au CISSS des Laurentides, Myriam Sabourin, agente d’information, parle au nom de la direction lorsqu’elle affirme que depuis la réunion de tous les établissements de santé de la région sous le CISSS, les procédures relatives au stationnement ont dû être harmonisées.

«Étant donné que certains établissements ont une barrière et d’autres non, dans un souci d’équité, nous ne voulions pas que le coût soit prélevé à l’entrée ou à la sortie parce que dans certains établissements nous avons la capacité de vérifier les entrées et sorties avec la carte magnétique alors que dans d’autres, non.»

C’est ainsi donc qu’a été prise la décision de prélever sur la paie de l’employé le coût du stationnement en fonction des jours travaillés.

Mme Sabourin a ajouté que les employés qui ne souhaitent pas tel prélèvement peuvent en faire mention en remplissant un formulaire à cet effet. Par exemple, un employé qui va travailler à vélo, l’été, ou qui se fait reconduire chaque jour par son conjoint pourrait en profiter, pour une période minimale de huit semaines, être retiré de la liste de prélèvements.

«Nous avons fait circuler l’information. Notre personnel est au courant que le formulaire de désistement existe» , insiste Myriam Sabourin.