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Les employés demandent d’être mieux outillés

Les employés demandent d’être mieux outillés

Publié le 19/11/2018

Dans un communiqué de presse qu’il a fait parvenir aux membres des médias cette semaine, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), qui représente quelque 2 200 employés, estime que la direction de la commission scolaire a les moyens d’améliorer la situation. Pour lui, le fait d’invoquer la pénurie de personnel est un moyen de ne pas remettre en question des choix de gestion.

Dans un communiqué de presse qu’il a fait parvenir aux membres des médias cette semaine, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), qui représente quelque 2 200 employés, estime que d’invoquer la pénurie de personnel est une façon pour la direction de la CSSMI de ne pas remettre en question des choix de gestion. Il estime par ailleurs que la commission scolaire a les moyens d’améliorer la situation.

Cette sortie du syndicat survient quelques jours après la publication, dans le Nord Info et L’Éveil, d’un reportage dans lequel Mélanie Poirier de la CSSMI affirmait, en réaction à des informations véhiculées dans les médias nationaux à l’effet que des enseignants étaient à bout de souffle, que ces témoignages «ne reflétaient en rien la qualité des interventions de notre personnel dans nos écoles et nos centres» .

Pour le syndicat, le problème n’est pas là. «En aucune circonstance, il n’a été question de la qualité des interventions de nos membres, mais bien de la possibilité de rendre le service à ces élèves pour qui la stabilité est la pierre angulaire de leur apprentissage tout comme nous n’avons jamais nié les efforts de la dotation afin d’inciter les futurs employés à choisir la CSSMI» , indique Stéphane Nadeau, président du syndicat SPS-CSSMI (CSN).

Ce dernier ajoute que depuis des mois, «le personnel de soutien informe les responsables de la commission scolaire qu’on ne leur donne pas les outils et le temps afin de s’acquitter de leur travail de façon professionnelle» et cite en exemple celui des éducatrices en service de garde.

Selon ses dires, celles-ci n’ont pas le temps suffisant de planification hebdomadaire afin de mettre en place des activités qui répondent aux besoins des élèves de leur groupe.

«Bon nombre d’éducatrices spécialisées se retrouvent à mettre en place plus de 75 plans d’intervention, adaptés à la situation particulière de chacun des élèves en difficulté, sans pour autant limiter le temps qu’elles devraient consacrer à faire cheminer des jeunes et leur fournir les services qu’ils sont en droit de recevoir» , de poursuivre M. Nadeau.

Des choix de gestion discutables

Aux dires du président du syndicat, le problème auquel les employés de la CSSMI sont confrontés n’est pas le manque de personnel, mais bien le choix de certaines directions de ne pas remplacer lors d’absence.

«Cela crée une surcharge de travail pour ces employés» , d’insister Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN, d’avis qu’ainsi «ce sont les élèves qui ne reçoivent pas les services auxquels ils ont droit, ce qui fait en sorte qu’ils accumulent des retards dans certains cas» .

«En plus de maintenir le personnel de soutien dans une situation de précarité, de conclure Mme Maillé, certains employés choisissent de quitter leur emploi, impliquant, de ce fait, la nécessité de réembaucher du personnel qualifié. Tout ceci ne favorise en rien la stabilité.»

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