Invités par le biais de la page Facebook d’un élève de 5e secondaire, une semaine auparavant, plusieurs ont répondu à l’appel et sont donc sortis pour manifester devant leur école, sur le coup de 13 heures.
Après avoir écouté le discours enflammé de l’instigateur de ce rassemblement, ils ont ensuite marché pendant plus d’une heure dans les rues avoisinantes afin de protester contre la lenteur des négociations qui ont, jusqu’ici, achoppées entre les parties patronale et syndicale.
«Le secondaire 5 est sensé être la meilleure année de notre vie. On attend cette année-là depuis notre secondaire 1 et là on va être obligés d’organiser notre bal tout seul, avec l’aide de parents bénévoles car nos profs ne seront pas payés !», a ragé un jeune homme, précisant qu’en raison du conflit, ce sont les élèves qui écopent, étant privés de sorties éducatives, de voyages formateurs et de récupérations supplémentaires. Il a toutefois ajouté ne pas en vouloir pour autant à ses professeurs et comprendre leur mécontentement.
«Pourquoi je les comprends ? Parce que durant nos sorties qu’on aime tant, ils se font payer en moyenne 3 $ de l’heure. De plus, ils ne sont même pas rémunérés pour les récupérations de plus qu’ils nous offrent», a-t-il lancé.
«Depuis l’an passé que nos profs manifestent pour retrouver leurs droits, a renchéri cette autre élève de 5e secondaire. Ce qu’on veut faire, c’est de déclencher l’étincelle qui va faire prendre le feu ! Le gouvernement pense pénaliser les profs mais il nous attaque également»
Évidemment, cette sortie ne sera pas sans conséquences pour les élèves qui ont choisi de demeurer à l’extérieur au début de leur premier cours de l’après-midi, la direction de l’établissement scolaire, ont affirmé quelques élèves présents lors de la manifestation, ayant déjà signifié que les fautifs seraient gardés en retenue. Cette information ne nous a toutefois pas été confirmée par les représentants de la CSSMI tout comme la sanction qui sera réservée à l’instigateur de ce mouvement de protestation.