Les cabanes du parc des Méandres : quand nature et pédagogie s’entrecroisent

Apprendre à survivre en forêt

Enseignant d’éducation physique depuis plusieurs années maintenant, cela fait cinq ans que Matthieu présente le cours d’option plein air à l’école du Harfang. La classe d’une trentaine d’élèves de Matthieu assiste à huit cours de plein air par cycle de neuf jours, donc autant que de cours de français. Autrement dit, presque tous les jours, ces élèves de cinquième année du secondaire vont dehors et développent, entre autres choses, différentes compétences en lien avec la survie en nature.

Ainsi, les cabanes dans le parc des Méandres font partie d’une activité offerte dans le cadre du cours de plein air. Les élèves doivent, en respectant certains critères, construire des abris qui leur permettraient de survivre en forêt et d’y passer la nuit.

« Je leur demande de travailler en équipe et d’utiliser des matériaux qui sont déjà morts pour construire leurs abris, ou encore ils peuvent observer les lieux et construire à partir d’endroits qui sont déjà propices à être utilisés comme refuge. Les élèves n’ont pas le droit de couper des arbres ou d’endommager quoi que ce soit, ils doivent respecter l’environnement. Ça développe le respect de la nature. Le soin qu’ils apportent à l’environnement fait même partie des critères d’évaluation », explique Matthieu.

« Cette année, on a une excellente cohorte, ils sont doués. Les abris ont vraiment été bien réussis. Les jeunes étaient très impliqués dans le projet. Leurs abris sont restés en place plus longtemps que par les années passées », nous confie Matthieu.

Transmettre la passion des sports extérieurs

Celui qui a appris les techniques de survie en forêt de manière autodidacte en s’éduquant ici et là propose aussi une multitude de projets, d’activités et de capsules d’informations aux élèves du cours de plein air.

« Nous faisons beaucoup de vélos. On fait même un voyage de camping à vélo. On part de Sainte-Anne-des-Plaines et on se rend jusqu’à Val-David. L’hiver, on fait de la raquette, on apprend à faire des feux, à comment bien s’habiller, à comment bien s’hydrater. Aussi, je trouve que c’est important de sortir les jeunes de leurs zones de confort et qu’ils apprennent à se débrouiller, à se faire confiance et, ultimement, à faire en sorte qu’ils développent leur amour de la nature », indique l’enseignant qui souligne par le fait même qu’il adore jouer dehors et être dans la nature, une passion qu’il tente de transmettre à ses élèves.

Par Simon Martel