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Jessica Fillion et Annick Samson voudraient avoir la permission d’exploiter une boutique érotique dans leur salon de bronzage, mais la Ville de Blainville leur interdit. Crédit photo Christian Asselin

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Voici à quoi ressemblait la boutique. Tout a été remballé à la suite de pressions de la Ville.

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Jessica Fillion et Annick Samson.

Les boutiques érotiques ne sont pas les bienvenues à Blainville

Publié le 03/04/2017

Annick Samson et Jessica Fillion n’ont eu autres choix que de fermer la mini boutique érotique qu’elles exploitaient, boulevard Curé-Labelle, à Blainville, à même le salon de bronzage de l’une d’elles, après y avoir été forcées par un inspecteur de la Ville qui, disons-le, n’a fait qu’appliquer un règlement municipal.

Le règlement de la Ville de Blainville stipule en effet qu’il est interdit d’opérer «comme usage accessoire ou additionnel», un établissement de vente au détail ou de location de marchandise de nature érotique ou sexuelle.

Selon ce règlement, les deux femmes d’affaires ne peuvent donc avoir deux usages commerciaux différents à même le salon de bronzage si l’un de ces usages concerne l’un des cas décrits dans le règlement.

Pour répondre aux exigences de la Ville de Blainville, vérifications faites auprès de cette dernière, il faudrait qu’elles exploitent uniquement une boutique érotique, et, qui plus est, que celle-ci se trouve dans un centre commercial intérieur. Mais de tels centres n’existent pas à Blainville, alors aussi bien dire qu’elles sont interdites.

L’autre solution qui se présente aux plaignantes serait de convaincre la Ville de la légitimité de faire changer le zonage pour permettre un tel établissement. Et bien que ce ne soit actuellement pas dans les plans, à Blainville, nos deux jeunes entrepreneures ont bien l’intention de faire valoir ce qu’elles considèrent être leur droit.

Pétition

Bien qu’elles aient obtempéré aux demandes de la Ville et vidé de son contenu le local dans lequel étaient exposés jeux et accessoires érotiques, elles affirment toutes les deux, Pétition de quelque 600 signatures en main, vouloir se battre pour faire changer cette règlementation qu’elles qualifient de «ridicule».

«Tout le monde à qui nous parlons de la situation est outré par cette façon de faire de la Ville, surtout que des pharmacies situées à proximité vendent aussi des accessoires érotiques et de la lingerie fine. Même les clubs vidéo ont leur petit local avec film pour 18 ans et plus. La Ville ne peut s’acharner sur les grands commerces, mais contre les petits commerçants, c’est tellement plus facile!», rage Annick Samson, propriétaire du salon de bronzage Via Soleil Plus.

Celle-ci ne s’attendait certainement pas à devoir mener ce combat lorsqu’elle a accepté que son amie Jessica, qui exploitait déjà sa boutique érotique en ligne, emménage dans le local vacant de son commerce.

«On parle ici d’un minuscule local de huit pieds par neuf pieds situé à l’intérieur d’un salon de bronzage qui est déjà un commerce 18 ans et plus!, lance Annick. Mes clients sont insultés qu’en tant que consommateurs, ils ne peuvent se procurer ces biens avant de partir en vacances ou autres, ici à Blainville.»

Annick et Jessica veulent être de bonnes citoyennes corporatives. Elles disent avoir même écrit une lettre au maire Richard Perreault pour qu’il intervienne, mais rien à faire.

Les dames espèrent maintenant recevoir la sympathie de la population qu’elle invite d’ailleurs à se présenter au 1114, Curé-Labelle, pour y signer la pétition.

«La ville s’acharne vraiment sur notre boutique, et il est impossible que des plaintes aient pu justifier cet acharnement», concluent les jeunes femmes.

En attendant que ce dossier évolue, il est possible de se procurer leurs produits en visitant le [vicesetcaprices.com].

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