logo journal nord-info
icon journal
Le syndicat demande à Éric Westram de rendre des comptes

Le Syndicat Demande à Éric Westram De Rendre Des Comptes

Le syndicat demande à Éric Westram de rendre des comptes

Publié le 12/12/2017

Surtout que, selon ses dires, le dossier de la fermeture du Service de sécurité incendie de Rosemère en 2016, sous la précédente administration, en est un qui a certainement bien servi M. Westram en campagne électorale.

Porte-parole du syndicat des pompiers de Rosemère, Benoît Gauthier n’a pas manqué de saluer «l’écrasante victoire» d’Éric Westram, dans sa course à la mairie de Rosemère. Toutefois, trois semaines après les élections, il aimerait bien connaître ses intentions au sujet de ce dossier.

Surtout que, selon ses dires, le dossier de la fermeture du Service de sécurité incendie de Rosemère en 2016, sous la précédente administration, en est un qui a certainement bien servi M. Westram en campagne électorale.

«Il [http://Eric Westram] ne l’a jamais sorti de façon concrète lors de sa campagne, mais je le sais, certains de nos gars l’ont accompagné dans son porte-à-porte, beaucoup de sa campagne, de façon implicite, a été basée sur le dossier des pompiers.»

Pour Benoît Gauthier, il est donc plausible de penser que plusieurs des électeurs qui ont permis à Éric Westram de récolter 64 % des voix, le 5 novembre, sont les mêmes qui avaient signé, en mars 2016, la pétition réclamant la réouverture du service incendie.

«Ce serait bien mal habile de sa part de dire que ce n’est pas quelque chose qui a influencé le vote» .

Population vieillissante

M. Gauthier ajoute que la plateforme électorale de l’équipe de M. Westram comportait un point au sujet de la sécurité publique dans lequel on précisait vouloir analyser cette situation.

«M. Westram affirme vouloir redonner un sentiment de sécurité à la population. Donner un sentiment de sécurité, c’est quelque chose, mais mettre les gens en sécurité en est une autre» , de dire M. Gauthier, rappelant que la population de Rosemère est vieillissante et que la Ville de Rosemère reçoit en moyenne 400 appels d’urgences incendie par année et autant d’appels nécessitant la présence de premiers répondants.

«Il faut que l’administration de M. Westram commence à penser à l’avenir. Il faut redonner confiance aux citoyens, insiste le porte-parole du syndicat des pompiers de Rosemère. La Ville doit penser à ses citoyens, en offrant le service de premiers répondants, notamment. On a effacé un véhicule auto-pompe de la région. C’est sûr que cela se fait sentir!»

«C’est déplorable» , dit Éric Westram

Informé des propos tenus par Benoît Gauthier, le maire de Rosemère a indiqué que le dossier des pompiers de Rosemère n’en est pas un qui a servi à mousser sa campagne, contrairement à ce qu’avance le syndicat des pompiers.

«Je suis déçu de voir que M. Gauthier se vante d’avoir été partie importante de notre victoire électorale. C’est déplorable! On a à peine parlé des pompiers» , de lui répondre M. Westram avant d’ajouter qu’il n’a pas du tout l’intention de rouvrir le service de sécurité incendie de Rosemère.

«En aucun cas, nous n’allons ramener les pompiers à Rosemère. Ce n’est pas viable sur le plan économique» .

Éric Westram affirme toutefois avoir retenu une importante leçon de cette saga.

«Jamais plus nous ne traiterons des employés de la Ville de la façon dont ont été traités les pompiers. Je sais qu’ils souhaiteraient être réintégrés dans leurs fonctions, mais cette décision appartient maintenant à Blainville avec qui nous avons une entente à respecter» .

Le premier magistrat de Rosemère conclut en laissant la porte entrouverte à la mise en place d’un service de premiers répondants.

«Nous allons analyser toutes les options possibles pour maximiser les services à la population» .

Soulignons que le dossier des pompiers de Rosemère est toujours devant le Tribunal administratif du Travail qui a, il y a de cela quelques mois, donné raison à la Ville de Rosemère. La cause a toutefois été portée en appel par le syndicat des pompiers qui devrait recevoir le verdict «d’ici 30 jours» , nous dit-on.