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Le SQC lance sa nouvelle «station météo»

Le SQC lance sa nouvelle «station météo»

Publié le 25/08/2019

Signe que la santé et la sécurité de ses quelque 33 000 membres est une préoccupation de tous les jours, le Syndicat québécois de la construction, dont les bureaux régionaux sont situés à Boisbriand, a récemment présenté sa «station météo», permettant désormais aux travailleurs de mesurer leur «contrainte thermique» pour ainsi éviter les coups de chaleur.

Dépendamment de l’environnement dans lequel il travaille, un travailleur de la construction est susceptible de mettre sa santé en danger. Au même titre que le travail en hauteur ou le travail impliquant la manutention de matières dangereuses, la température est aussi considérée comme un facteur de risque pour la santé sur les chantiers de construction.

Qu’un travailleur passe la journée sur une toiture, exposé au soleil ou aux grands froids, ou qu’il la passe à l’intérieur, à tirer des joints, dans un immeuble non ventilé, il encourt évidemment des risques pour sa santé.

Sur son site Internet, la CNESST publiait déjà un tableau qui démontrait aux travailleurs de la construction de quelle façon, justement, mesurer ces risques liés à la chaleur. On y apprend notamment que la température de l’air extérieur, l’humidité relative, l’ensoleillement, la force exigée pour réaliser les travaux et l’habillement du travailleur sont autant de facteurs qui contribuent à augmenter sa contrainte thermique corporelle.

La station météo

Préoccupé par le nombre de décès attribuables à un coup de chaleur survenus sur les chantiers du Québec, ces dernières années, le SQC, qui représente 17 % des travailleurs de la construction de la province, a voulu en faire plus en offrant à ses membres une «station météo» portative. Celle-ci comprend un thermomètre digital ainsi que des documents explicatifs qui permettent de mesurer sa contrainte thermique.

«La seule façon d’éloigner les coups de chaleur, de prévenir des risques face à la chaleur, c’est de calculer sa contrainte thermique, insiste Steve Prescott, responsable des dossiers santé-sécurité au bureau de Boisbriand du SQC. Où l’on innove dans l’industrie, poursuit-il, c’est que nous, nous avons ça cette année!»

«Ça!» , c’est la station météo imaginée par sa collègue Isabelle Pelletier.

«Elle a eu un flash! Nous en avons commandé une bonne quantité et produit deux documents, de poursuivre M. Prescott. On y indique comment y calculer sa contrainte thermique de même que des mesures préventives et de quelle façon réagir une fois que nous avons en main les données.»

Peut causer la mort

On subit un coup de chaleur lorsque la température corporelle atteint 105 °F, et ce, après avoir été surexposé à des températures extrêmes. Il s’agit d’une condition très grave qui peut potentiellement causer la mort.

«Notre objectif est de sensibiliser les travailleurs, les employeurs, les agents de sécurité, tout le monde sur le terrain, aux dangers de ne pas prévenir les coups de chaleur. Nous aimerions changer l’industrie en ce sens. On voit les travailleurs de la construction comme des “toughs”, mais toutes les années, des gens meurent.»

Conscient au SQC que, pour un employeur, de donner dix minutes de pause par heure à un groupe d’employés pour qu’il diminue sa température corporelle, représente d’importantes pertes d’argent et de productivité, on ira à la rencontre de ces derniers.

«Oui, c’est vrai, de répondre Steve Prescott, 12 gars qui arrêtent toutes les 15 minutes à toutes les heures, les patrons n’aiment pas ça! Nous essayons de leur faire comprendre qu’un seul gars qui tombe leur coûte beaucoup plus cher.»

«De toute façon, de rétorquer Vincent Éthier, directeur régional au bureau de Boisbriand du SQC, si un travailleur tombe, la CNESST va s’en mêler et exiger des pauses. Aussi bien prévenir!»

Pour en apprendre davantage, il suffit de visiter le [http://sqc.ca].