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Le Soleil Levant garde le cap

Photo Nicolas T. Parent

Dans l’ordre habituel, nous reconnaissons André Patenaude, vice-président du conseil d’administration du RSSL (et trésorier depuis le 1er novembre 2018), Émy Cloutier, coordonnatrice des services en santé mentale, dépendance et services psychosociaux, généraux adulte, du CISSS des Laurentides, Martin Charron, administrateur du CA, André Giroux, président du CA, Marie-Josée Bleau, directrice générale, et Alain Guzzi, ex-trésorier du RSSL.

Le Soleil Levant garde le cap

Publié le 23/11/2018

C’est à la fin du mois de septembre dernier que l’organisation Réinsertion sociale du Soleil Levant (RSSL) a tenu sa traditionnelle assemblée générale, à la Maison du citoyen, de Sainte-Thérèse.

Soulignons d’abord que cette corporation à but non lucratif comporte trois volets principaux, elle qui a pour objectif d’offrir des services en psychothérapie, en réinsertion sociale et en intervention de crise en hébergement, à des adultes en état de détresse psychologique ou de crise d’adaptation.

«Notre centre de crise est l’entité principale, mais la corporation compte également sur deux volets satellites, soit les appartements Les Citadins, autonomes, mais supervisés, et la clinique communautaire de psychothérapie» , résume Marie-Josée Bleau, directrice générale du RSSL.

405 séjours

Pour ce qui est du centre de crise, cette dernière précise que l’équipe a réussi à accomplir sa mission, et ce, malgré plusieurs contraintes, que ce soit au niveau du financement ou du personnel.

«Nous avons offert un nombre impressionnant de séjours en centre de crise, malgré plusieurs contraintes, pas seulement financières, ajoute la directrice générale. Nous avons de la difficulté à recruter, et à compter sur une équipe d’intervention stable. Il est important pour nous que ces gens soient bien qualifiés et nous ne pouvons pas faire de compromis concernant le recrutement.»

Marie-Josée Bleau précise que plusieurs membres de son personnel ont dû quitter, en 2017, pour se lancer vers de nouveaux projets professionnels, par exemple; ce qui est normal à son avis.

«Nos conditions salariales ne sont pas compétitives par rapport à celles offertes par le réseau ou même par d’autres organismes. Il est difficile pour nous de créer un certain équilibre. Il s’agit d’un défi supplémentaire à relever.»

Malgré les contraintes nombreuses, le Soleil Levant peut se vanter d’avoir atteint un taux d’occupation de 87 %, en 2017, ce qui est «vraiment excellent» si l’on compare ces résultats à ceux des autres centres de crise dans la province. «Nous avons réussi à maintenir un taux comparable à ceux que nous avions dans les années précédentes. Ce pourcentage représente 405 séjours, qui sont de 8 jours en moyenne!»

L’état des satellites

Ce fut une année difficile au niveau du recrutement, également, pour la clinique communautaire de psychothérapie, puisqu’on recherche, obligatoirement, des psychothérapeutes accrédités.

«On s’entend qu’on leur donne 25 $ par séances, ce qui est pratiquement du bénévolat! Ils viennent chez nous pour donner au suivant» , lance Mme Bleau.

La clinique a tout de même offert 1 073 rendez-vous au cours de l’année 2017, résultat impressionnant représentant tout de même une baisse par rapport à 2016. «Il s’agit somme toute d’une excellente nouvelle! On se demandait si cet établissement allait fermer ses portes, puisqu’il n’est pas subventionné. Ce projet s’autofinance et vit comme il peut.» Notons d’ailleurs que le Centre intégré en santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides souhaite soutenir financièrement l’initiative, ce qui permet d’en assurer la pérennité pour les années à venir.

Les appartements supervisés Les Citadins, le dernier volet, est l’entité où l’on dénombre moins de mouvements, aux dires de la directrice générale. «Nous avons un potentiel d’une quinzaine de locataires dans treize appartements. Cette année, nous avons bonifié le nombre de places en réadaptation, donc pour des personnes qui sont présentes pour deux années, dans un but d’acquérir plus d’autonomie.»

On parle ici de gens vivant avec des problèmes graves en santé mentale, soit la schizophrénie ou le trouble bipolaire. «Nous les aidons à acquérir et à maintenir une autonomie: la capacité à faire un budget, une épicerie, à manger plus sainement, à construire un calendrier d’activités sociales, puisque ces gens sont souvent isolés. Nous les mettons en lien avec des organismes communautaires. Ils peuvent ainsi aller à des cafés-rencontres ou d’autres activités du genre pour briser l’isolement social.»

Pour plus d’informations concernant le RSSL, il suffit de visiter le [http://www.rssoleillevant.org].