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Le président Berthiaume est formel:<em> «C’est la fin du Club de golf de Rosemère»</em>

Le président du Club de golf de Rosemère, Réjean Berthiaume, apparaît à droite sur cette photographie prise lors des séances de consultation du 9 et du 12 novembre. On reconnaît également le directeur général du Club, Marc Gélinas.

Le président Berthiaume est formel: «C’est la fin du Club de golf de Rosemère»

Publié le 02/12/2016

La décision de la Ville de Rosemère de ne pas donner suite à la demande de changement de zonage formulée par le Club de golf de Rosemère signifie la disparition imminente de ce parcours aménagé en 1922.

En entrevue téléphonique, jeudi matin, le président du Club, Réjean Berthiaume, en parlait déjà à l’imparfait. «C’est une triste nouvelle pour le monde du golf au Québec. Le Club de golf de Rosemère était l’un des plus beaux parcours au Québec. Il était adoré et prisé des golfeurs. C’est aussi une triste nouvelle pour les membres, puisqu’on avait décidé, en 2015, d’y aller d’une solution qui assurerait la pérennité du Club», d’exprimer M. Berthiaume, en faisant référence au projet de la firme Bâtimo d’acheter une parcelle de terrain pour y construire un complexe appelé Fleuron sur le Golf, comprenant des condos, des logements locatifs, des bureaux et un espace commercial.

«Nous avions un vote de nos membres qui, dans une proportion de 85 %, préconisaient cette solution», de rappeler M. Berthiaume, tout en soulignant que le plan B demeurait alors la vente du Club et de ses installations. «Il y aura une réunion des actionnaires, le 13 décembre, et une décision sera prise. Mais c’est possiblement ce qui va arriver puisqu’il n’y a pas d’autre plan. C’est la fin du Club de golf de Rosemère», laisse-t-il tomber.

Une main tendue… trop tard

Et la main tendue par la mairesse de Rosemère, Madeleine Leduc, qui invite les actionnaires du Club à trouver une solution qui cadrerait dans la réglementation actuelle n’y changera rien, selon M. Berthiaume. «Nous aurions souhaité que cette discussion-là arrive beaucoup plus tôt dans le processus. Pour nous, il est trop tard. On s’était donné jusqu’au début décembre», de dire le président.

Celui-ci rappelait que, pour assurer sa pérennité, le Club de golf avait impérativement besoin d’une entrée d’argent de 12,2 millions qui lui aurait permis de rembourser sa dette et d’investir dans les infrastructures du terrain. Pour cela, il fallait que la Ville autorise un changement de zonage permettant la construction d’édifices à six étages, ce que réclamait Bâtimo pour rentabiliser un tel investissement. La population a rejeté cette éventualité, dans le cadre d’une consultation. La Ville a choisi de respecter ce choix.

Comment analyse-t-il cette réaction de la population? «Je ne peux pas vraiment me prononcer à ce sujet, répond Réjean Berthiaume, qui n’avait pas vu toutes les statistiques du sondage et de la consultation, avant cette entrevue. On m’a dit, cependant, que le taux de réponse aux sondages avait été très faible. C’est donc une minorité qui s’est prononcée», pense-t-il.

Celui-ci croit également que la vente du Club de golf annonce aussi, à court ou à moyen terme, la perte d’un espace vert important à Rosemère.

Bâtimo: pas de commentaire

Appelée à réagir à la situation, la firme Bâtimo, qui avait signifié son intention de retirer ses billes advenant un refus de changement de zonage, a choisi de ne pas faire de commentaire pour le moment. Par la voix de son vice-président marketing, Mario Daigle, Bâtimo a fait savoir qu’elle attendrait la suite des choses, qui appartient désormais aux actionnaires du Club de golf de Rosemère.