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Le NPD dénonce la réforme de l’assurance-emploi<strong> </strong>

Le NPD dénonce la réforme de l’assurance-emploi

Publié le 30/11/2012

Dans le cadre de sa tournée canadienne visant à dénoncer la réforme de l’assurance-emploi, la députée néo-démocrate Anne-Marie Day s’est arrêtée à la salle paroissiale de l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, à Sainte-Thérèse, où elle a rencontré des citoyens en compagnie des députés Laurin Liu, Charmaine Borg, Mylène Freeman, Alain Giguère, et de son chef, Thomas Mulcair.

D’entrée de jeu, M. Mulcair n’a pas manqué d’égratigner le gouvernement Harper. «Les conservateurs ont réussi leur pari: ils sont en train de démanteler les institutions qui faisaient notre fierté et enlevaient nos inégalités.»

Les changements à l’assurance-emploi proposés par les conservateurs sont profonds, estime celui-ci. «Ils ont vidé la caisse d’assurance-emploi; chaque employeur et employé va payer pour ça», prévient le successeur de Jack Layton.

«Pourtant, le Canada a fait le pari, il y a 50 ans, que nous pouvions prendre soin les uns des autres. Nous, au NPD, on veut maintenir les programmes qu’on a toujours eus», a indiqué le chef du NPD.

Prenant la parole à son tour, Mme Day a rappelé les changements apportés à l’assurance-emploi tels qu’inclus dans le projet de loi C-38, surnommé «projet mammouth», adopté en juin dernier à la Chambre des communes, et leurs conséquences dans la vie des citoyens. Lors de ses arrêts dans différentes villes, elle dit avoir constaté que peu de citoyens en sont informés.

Avec cette réforme en vigueur depuis septembre dernier, les prestataires fréquents sont particulièrement visés. À partir de leur 7e semaine de prestations, ils devront accepter un emploi même si le salaire lié atteint à peine 70 % du précédent, exige une heure de transport et propose des tâches en dessous de l’expérience et des qualifications.

Les plus touchés par cette nouvelle mesure? Les travailleurs et employeurs saisonniers, les femmes, les travailleurs précaires et les citoyens en région, selon Mme Day. Les citoyens en milieu urbain devront prouver qu’ils effectuent au moins cinq démarches d’emploi par semaine et ceux vivant en région, trois. Obligatoire, sinon sanction.

Mécontents d’une décision? Inutile d’en appeler aux juges arbitraux. Abolis. Il faut désormais s’adresser au Tribunal de la sécurité sociale, une instance traitant en moyenne 27 000 dossiers annuellement. Longs délais en perspective.

La réforme touche également le nombre de semaines exigées selon le taux de chômage en vigueur, et les travailleurs des régions où ce taux est élevé ne recevront plus, à partir du printemps 2013, les cinq semaines de prestations supplémentaires pour pallier la situation.

«Ça va provoquer une dévaluation des compétences. Les gens qui ne trouveront pas facilement un nouvel emploi ou ne répondant pas aux nouveaux critères devront se tourner rapidement vers l’aide sociale. Les provinces écoperont ce fardeau financier et devront payer pour les mesures imposées par le fédéral», a fait valoir Mme Day.

À l’encontre de cette réforme, l’équipe néo-démocrate propose d’éliminer la période d’attente de deux semaines, de ramener la période d’admissibilité à 360 heures de travail, peu importe le taux de chômage régional, et d’augmenter les prestations à 60 % du salaire.