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Le manque de médecins en cause

Photo Yves Déry – R

L’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache déborde.

Le manque de médecins en cause

Publié le 16/01/2019

Au moment d’écrire ces lignes, mercredi, l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache affichait un taux d’occupation de 150 %, 2e taux le plus élevé de la région après l’Hôpital de Lachute qui, elle, était occupée à 175 %. Selon une représentante du CISSS, le manque de médecins serait en partie responsable de cet achalandage.

Au moment d’écrire ces lignes, mercredi, l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache affichait un taux d’occupation de 150 %, 2e taux le plus élevé de la région après l’Hôpital de Lachute qui, elle, était occupée à 175 %. Selon une représentante du CISSS, le manque de médecins serait en partie responsable de cet achalandage.

«Il faut savoir que, malheureusement, l’Hôpital de Saint-Eustache doit actuellement conjuguer avec un nombre grandement insuffisant de médecins pour répondre aux besoins des unités d’hospitalisation et de l’urgence» , affirme Thaïs Dubé du CISSS des Laurentides, gestionnaire de l’Hôpital de Saint-Eustache.

Elle ajoute que les directions multiplient les efforts afin de recruter de nouveaux médecins, mais que d’ici là, les cas non urgents doivent se diriger vers d’autres ressources.

«Quoique la santé et la sécurité des usagers ne soient en aucun cas compromises, cette situation occasionne des délais d’attente plus importants pour les personnes consultant pour des raisons non urgentes. C’est pourquoi il est important de poursuivre nos efforts de sensibilisation auprès de la population afin de l’encourager à utiliser les autres services de première ligne et de proximité, lorsque disponibles.»

Attente jusqu’à 48 heures

Au nombre des patients en attente, mercredi, 21 d’entre eux patientaient depuis au moins 24 heures pour voir un médecin tandis qu’une dizaine lisaient des magazines depuis plus de 48 heures.

Questionnée à savoir ce qui pouvait expliquer un tel achalandage, outre le manque de médecins, Thaïs Dubé a indiqué qu’une très grande proportion des cas sur civières présentent des diagnostics respiratoires.

«De plus, a-t-elle ajouté, depuis quelques jours, plusieurs usagers sont également admis pour des chutes dues aux conditions hivernales.»

Mme Dubé a également indiqué que plus de 50 % des cas sur civière sont en attente d’un lit d’hospitalisation, «ce qui, dit-elle, crée un goulot d’étranglement à l’urgence malgré le fait que plusieurs lits et civières de débordement soient utilisés autant sur les unités de soins que dans des aires de soins préassignées» .

En cas de nécessité

Pour éviter de congestionner l’urgence, la population est donc invitée à s’y rendre uniquement en cas de nécessité. Lorsqu’une personne est inquiète de son état de santé, elle peut contacter Info-Santé où une équipe d’infirmières est disponible pour effectuer une évaluation sommaire. La population est aussi invitée à vérifier préalablement la disponibilité de leur médecin de famille ou alors de s’adresser à une clinique sans rendez-vous pour obtenir une consultation médicale. Les pharmaciens sont aussi en mesure de donner des conseils pour soulager les symptômes des virus particulièrement actifs en période hivernale.

«À moins de complications, la majorité des infections causées par la transmission des virus de la grippe et de la gastro-entérite peuvent être soignées en quelques jours à la maison sans avoir recours aux services d’urgence ou à une consultation médicale» , d’indiquer la représentante du CISSS, dirigeant les gens vers la ligne Info-Santé joignable en composant le 8-1-1.

«Ce que l’on constate actuellement c’est qu’un nombre important de personnes qui se présentent à l’urgence pour des soins mineurs n’ont pas tout d’abord vérifier ces alternatives» , a conclu Thaïs Dubé.