Voici ses réponses:



<ol type="1"><li>Tout d’abord, quelques mots sur vous : qu’est-ce que vous a mené à la politique ?</li></ol>



C’est à l’époque de la commission Charbonneau [NDLR&nbsp;: créée en 2011; tenue de mai 2012 à novembre 2014] que j’ai commencé à m’intéresser à la politique municipale. Cet épisode de notre histoire nous a dévoilé un aspect peu reluisant de la politique municipale, mais il a en même temps attiré notre attention sur ce palier de gouvernement auquel on s’intéressait peu jusque-là. À partir de ce moment, j’ai commencé à aller aux séances du conseil municipal à Sainte-Thérèse tous les mois. Je me suis présenté à la mairie parce que j’étais insatisfait des décisions prises par l’équipe en place.



<ul><li>Depuis quand résidez-vous à Sainte-Thérèse&nbsp;?</li></ul>



Je suis né à Sainte-Thérèse, sur la rue Leroux, en 1963. Cela fait quatre générations que ma famille y habite&nbsp;!



<ul><li>Comment pourriez-vous décrire ce qu’est devenue la ville de Sainte-Thérèse au fil des ans&nbsp;?</li></ul>



Sainte-Thérèse s’est beaucoup densifiée au fil des ans, mais le cœur de la ville a su garder son cachet. Son histoire, son patrimoine et son noyau villageois font son unicité. Ce qui me rend le plus fier est le temps que j’ai consacré à la mise en valeur du Musée régional Joseph-Filion.



<ul><li>À titre d’élu municipal, d’abord comme conseiller municipal, puis maintenant comme maire, vous sentez-vous satisfait et fier de votre apport à la croissance qu’a connue Sainte-Thérèse ?</li></ul>



Cela ne fait qu’un an que je suis maire. La première année fut surtout une année de transition, au cours de laquelle nous avons renouvelé notre direction, réaliser plusieurs engagements et travaillé sur de nombreux projets. Mais comme ceux-ci prennent du temps à se réaliser, le meilleur reste donc à venir&nbsp;!



<ul><li>Comme Thérésien, quel serait le message que vous souhaitez adresser à ceux et celles qui songent à s’établir à Sainte-Thérèse et qui hésitent encore à le faire ?</li></ul>



Sainte-Thérèse est de loin la ville qui a le plus de cachet dans les Basses-Laurentides. C’est une ville qui a une âme et où il fait bon vivre. Comme le vin de qualité, elle se bonifie avec le temps. Je dirais donc à ceux qui hésitent encore&nbsp;: dépêchez-vous avant qu’il ne soit trop tard&nbsp;!



<ul><li>Enfin, que souhaitez-vous pour Sainte-Thérèse au cours des prochaines années&nbsp;?</li></ul>



Mes projets pour Sainte-Thérèse sont de trouver une solution pour notre projet d’aréna (dont les coûts ont explosé de 70&nbsp;%), rénover le chalet Ducharme, mettre en valeur le cœur de Sainte-Thérèse, découvrir la rivière, développer des logements sociaux pour les personnes itinérantes, améliorer la mobilité grâce à une stratégie axée sur le transport en commun et actif, mettre en place des solutions vertes innovantes et de façon générale&nbsp;: créer un milieu de vie inégalable.



<ul><li>Enfin, quel est votre endroit « coup de cœur&nbsp;» et quelle est l’activité à laquelle vous préférez le plus vous adonner à Sainte-Thérèse&nbsp;?</li></ul>



Mon endroit préféré, c’est le <a href="https://shgmi.ca/musee-regional-joseph-filion/">Musée régional Joseph-Filion</a> (6, rue Blainville Est), avec son ambiance magique et ses petits trésors de notre passé. En qui a trait à mon activité préférée, c’est de parler avec les citoyens.



Propos recueillis par Benoît Bilodeau

« J&#8217;adore Sainte-Thérèse, puisque j&#8217;y habite et j&#8217;y travaille », lance Natacha Brisson, présidente du Groupement des Entreprises de Sainte-Thérèse (GEST), aile de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB). Directrice de la Télévision des Basses-Laurentides (TVBL) depuis bientôt 15 ans déjà, son poste au sein du GEST va de pair avec sa volonté de s’impliquer dans sa communauté.



« Je suis très impliquée de par mon travail avec la communauté, dont la communauté d’affaires et lorsque nous sommes déménagés au Village en 2015, nous voulions nous impliquer davantage dans notre milieu », ajoute Mme Brisson.



L’importance de l’achat local



Si Natacha Brisson a choisi de s’impliquer au sein du GEST, c’est entre autres parce que l’achat local est, pour elle, essentiel&nbsp;: « De par mon rôle à TVBL, j&#8217;ai été sensibilisé très tôt à l&#8217;importance de mettre de l&#8217;avant toute cette effervescence entrepreneuriale.&nbsp; Il faut soutenir nos commerçants dans leurs rêves et on se doit d&#8217;investir dans notre communauté. C&#8217;est ce qui m&#8217;allume et me rend fière de pouvoir contribuer à ma façon à leur succès en étant présidente du GEST ».



Une ville de choix pour les entrepreneurs



« Sainte-Thérèse est une ville dynamique, où les ressources sont dévouées au succès des entreprises », affirme Mme Brisson qui considère que la municipalité contribue sans aucun doute à la fleuraison des entreprises. « Les différents acteurs économiques se rassemblent pour soutenir et accueillir les entreprises. Par exemple par la remise de la trousse de bienvenue, organisée par la CCITB, en collaboration avec la MRC de Thérèse-De-Blainville, qui invite également les députés fédéraux et provinciaux, ainsi qu’un représentant municipal », soutient-elle.



Puis grâce à une agente de liaison dédiée aux entreprises de Sainte-Thérèse, les entrepreneurs peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé de la CCITB. « C’est très facilitant et permet de sauver beaucoup de temps », ajoute la présidente.



Ainsi, elle se réjouit de constater l’épanouissement de la communauté d’affaires à Sainte-Thérèse&nbsp;: « Elle est dynamique, dévouée, passionnée et prend plaisir à collaborer. Nous sommes très loin des entreprises qui se voyaient toutes comme des compétitrices. Je suis fière de faire partie de cette communauté ».

Une présidente du GEST fière de sa communauté￼

Les personnes qu’on soupçonnerait le moins sont souvent celles qui souffrent le plus. C’est ce qu’affirme Siham Kortas. Elle fait partie des neuf personnes présentes dans la campagne&nbsp;Et si c’était moi…, en cours sur le territoire pendant le mois de novembre, qui traite de la détresse psychologique.



Retraitée de l’enseignement collégial, la vie a souri à Mme&nbsp;Kortas. En 1972, elle fait partie d’étudiantes libanaises qui viennent étudier ici pour une maîtrise. Immigrée lors de la guerre au Liban en 1975, elle ne s’est jamais sentie isolée, bien au contraire. Dès son arrivée, elle a bénéficié d’une suite d’événements chanceux, étant acceptée comme étudiante quelques mois après son arrivée, puis recevant son statut permanent en juin 1976. Elle a rapidement obtenu une charge de cours, puis un poste comme enseignante au Cégep Marie-Victorin dans la Technique d’éducation à l’enfance.&nbsp;



Sa vie allait bien et rien n’aurait pu prévoir qu’elle allait ressentir un jour de la détresse psychologique. Encore aujourd’hui, elle réalise plusieurs projets, entre autres au cinéma, et ne s’arrête pas. L’énergie est encore bien présente même à 74&nbsp;ans.



Pourtant, avec la pandémie, tout a déboulé. L’isolement s’est installé de par le confinement et son âge. La septuagénaire, pourtant très active et impliquée socialement, s’est vue recluse à ne plus voir ses enfants et ses petits-enfants.&nbsp;



Elle a pris sur elle-même, montrant depuis longtemps qu’elle était capable. Mais le poids et la pression se sont accumulés au point de l’affecter plus qu’elle ne l’aurait voulu. « Le mental peut mentir, mais pas le corps », affirme-t-elle, se souvenant l’avoir mainte fois répété à ses étudiants.



Encore aujourd’hui, elle ressent l’isolement au travers de l’impuissance d’agir face à certaines situations qu’elle vit. « C’est ça la grande valeur de la campagne, d’encourager le monde à porter attention. Siham est capable, mais est-ce que c’est vrai qu’elle va bien ? Parce que je peux ne pas bien aller, mais ne pas le savoir », mentionne-t-elle quant au commentaire qu’elle entend dans son entourage qui la compare à une femme forte qui ne tombera jamais.



<h2>La campagne&nbsp;</h2>



Pour François Fauteux, Siham Kortas est l’exemple même de ce qu’il a voulu démontrer par sa campagne. « Souvent, la souffrance on la voit. Mais souvent aussi, il y a une façade et il faut aller au-delà », souligne-t-il.&nbsp;



Et si c’était moi&nbsp;a un but de sensibilisation face à plusieurs problématiques qui ont été très présentes pendant les deux ans de la pandémie et qui se sont faites plus présentes pendant cette période. « Ce sont des problématiques qui existaient déjà dans le quotidien de certaines personnes à savoir&nbsp;: la faillite, l’isolement, la détresse psychologique, le suicide, la pauvreté et l’itinérance », explique M.&nbsp;Fauteux.&nbsp;



Ces grands thèmes sont au centre de la campagne, afin de montrer que personne n’est à l’abri. L’idée est de se mettre dans la tête d’une personne vivant l’une de ces situations. Les porte-paroles, chacun citoyen d’un des secteurs de la Ville de Mirabel et âgés de 15 et 74&nbsp;ans, lancent le mouvement en écrivant quelques mots sur la thématique choisie. Tous les citoyens sont cependant invités à suivre la voie et réaliser l’exercice.



« C’est vraiment de semer une graine dans la tête des gens afin qu’ils fassent l’effort, le temps d’un texte, de se mettre dans la peau de quelqu’un qui a vécu une forme ou une autre de souffrance ou de détresse », souligne-t-il. Le directeur de la campagne n’a aucune attente. L’initiative étant lancée largement, il espère simplement inspirer et ouvrir les esprits du plus grand nombre.



Siham Kortas, de son côté, ne veut pas rester dans cette suite de ressentiments qui la draine. Elle continue à agir et reste très impliquée dans son milieu. « Durant la pandémie, j’ai commencé à écrire des scénarios. J’ai suivi une formation en scénarisation. Et j’écris un scénario, un documentaire sur la situation de mon fils qui est né sans main », confirme-t-elle, affirmant avoir plusieurs autres projets en banque également.&nbsp;Pour plus d’informations sur la campagne, rendez-vous sur la page Facebook&nbsp;Et si c’était moi. Celle-ci a été lancée principalement à Mirabel, mais tous sont invités à y participer.

Le maire Christian Charron nous parle de « sa » Sainte-Thérèse