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Le député Surprenant souhaite défendre son intégrité

Le député indépendant de Groulx, Claude Surprenant.

Le député Surprenant souhaite défendre son intégrité

Publié le 16/05/2018

Élu sous la bannière de la Coalition Avenir Québec (CAQ) lors des élections provinciales du mois d’avril 2014 et siégeant actuellement à titre d’indépendant à l’Assemblée nationale, le député de Groulx, Claude Surprenant, a annoncé qu’il ne sollicitera pas un second mandat lors du scrutin du 1er octobre prochain.

Cette décision, M. Surprenant dit l’avoir prise à la suite d’une «d’une longue réflexion l’ayant mené à reconsidérer son engagement politique.» Celui-ci dit avoir connu des derniers mois «frustrants et difficiles» en raison de l’injustice que lui a fait subir l’ex-Commissaire à l’éthique et à la déontologie de l’Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent, et avoir travaillé beaucoup depuis à faire «tourner le sens du vent» .

«Moi qui ai un grand souci de justice, ça me sidère que l’Assemblée nationale, protectrice de la démocratie, laisse circuler un rapport basé sur des allégations mensongères, d’autant plus que la personne à l’origine de ces propos a été condamnée pour vol contre moi. Rien pour aider au cynisme ambiant envers nos institutions. J’ai passé la dernière année et demie à défendre mon intégrité et je vais dorénavant m’y consacrer entièrement afin que la vérité prévale» , a indiqué celui-ci par courriel à la suite d’une entrevue téléphonique avec vos hebdos d’ici.

Le fil des évènements

Le député Claude Surprenant fait allusion ici à ce rapport déposé en décembre dernier par l’ex-commissaire Saint-Laurent qui lui reprochait un certain nombre de manquements éthiques dans l’utilisation des fonds publics, plus particulièrement ceux émanant de son bureau de circonscription.

Quelques jours plus tard, l’Assemblée nationale, par un vote de 105 contre 5 des députés, réprimandait le député Surprenant, suivant ainsi la recommandation du commissaire Saint-Laurent.

Dans ce dossier, M. Surprenant a toujours affirmé qu’il avait été de «bonne foi» dans tous les gestes qu’il a posés quant aux dépenses qui lui ont été reprochées et qu’il avait été plutôt «floué» par une ex-employée à qui il avait accordé sa confiance. Il allègue aussi avoir servi de «bouc émissaire» , ce que M. Saint-Laurent lui aurait dit de vive voix en présence de son avocat lors d’une dernière rencontre tenue en novembre 2017, avant de rédiger son rapport.

Et à venir pour Claude Surprenant

Depuis, M. Surprenant a obtenu un jugement de la Cour du Québec ordonnant à son ex-attachée politique, Julie Nadeau, de lui rembourser une somme de 9 500 $ que celle-ci avait pris dans la petite caisse du bureau de circonscription.

Il aussi a aussi mené des démarches auprès du président de l’Assemblée nationale pour que le rapport ne circule plus et qu’un nouveau vote soit pris par les députés si la Commission qu’il réclamera cette semaine confirme d’ici le 15 juin que l’ex-commissaire Saint-Laurent a erré et s’est effectivement servi de M. Surprenant comme «bouc émissaire» dans le tout dernier rapport que ce dernier a remis à l’Assemblée nationale.

«J’aurais aimé continuer, mais je crois faire preuve de réalisme quant à la perspective de faire campagne à titre d’indépendant. On a vu que c’est possible au niveau municipal, mais la dynamique est différente au provincial. Or, à moins que la population me fasse comprendre que mon analyse est erronée, je serai un observateur attentif de la scène politique tout en demeurant présent auprès des citoyens» , a, enfin, fait savoir, M. Surprenant par courriel.