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Le défibrillateur lui sauve la vie

Louise Turcotte, son fils Mathias Gasse et Paul Gagnon, sont reconnaissants envers Mélanie Ouimet, du Service de sécurité incendie de Blainville, à l’origine de la formation sur DEA offerte à tous les policiers et pompiers de Blainville.

Le défibrillateur lui sauve la vie

Publié le 12/05/2016

Paul Gagnon sera à jamais reconnaissant envers les policiers de Blainville qui l’ont littéralement ramené à la vie, au matin du 17 avril dernier alors qu’il se trouvait en arrêt cardiorespiratoire. Mercredi, en compagnie de sa famille, il s’est présenté au poste de police pour remercier ses sauveurs.

Vers 8 h 20, le dimanche 17 avril, alors que M. Gagnon est étendu dans son lit et qu’il semble dormir paisiblement, il cesse soudainement de respirer. Prise de panique, sa conjointe, Louise Turcotte, aidée de son fils Mathias, débute les manœuvres de réanimation tout en communiquant avec le 9-1-1.

«J’ai senti que sa respiration n’était pas normale, et, tout d’un coup, il ne respirait plus du tout. Il est devenu raide raide raide [sic] dans le lit!»

Durant que la préposée du 9-1-1 indique à son interlocutrice la meilleure façon d’intervenir, les policiers Guillaume Burelle et Simon Allard se mettent immédiatement en direction de la résidence des Gagnon, rue de Joutel. Cinq minutes plus tard, ils étaient sur place.

«À notre arrivé, a expliqué l’agent Allard, la victime était inconsciente et gisait au sol. Pendant que mon équipier débutait les manœuvres, équipé du DEA (Défibrilateur externe automatisé), je lui ai administré un premier choc.»

Quelque temps après, c’est au tour des ambulanciers Guillaume Hardy-Campbell et Catherine Bourgault de se présenter sur les lieux. Leur superviseur, Dominic Burelle, les rejoint aussitôt.

«Nous avons alors donné un 2e, puis un 3e choc, a relaté M. Burelle. C’est à ce moment, en regardant le moniteur, que j’ai vu que la victime avait un pouls.»

«Sans DEA, il aurait été impossible de réanimer M. Gagnon, a insisté Simon Allard. Le fait qu’il ait repris conscience devant nous, nous a remplis de fierté!»

«Je suis sans mots!» 

Un mois ou presque après les événements, Paul Gagnon, 49 ans, ne se rappelle rien de la matinée du 17 avril. Une chose est certaine toutefois: il sait que sans l’intervention rapide des premiers répondants, il ne serait pas là aujourd’hui pour en témoigner.

«Je suis parti de loin! Les médecins qui m’ont examiné à mon arrivée à l’hôpital ont parlé d’une mort subite. Je n’ai pas de mots pour dire aux policiers et ambulanciers ce que je ressens», a mentionné le Blainvillois qui, pour la première fois depuis le drame, avait enfin la chance d’exprimer sa gratitude à ceux et celles qui l’ont sauvé.

Paul Gagnon ne fume pas, ne boit pas, mange bien et fait du sport. Rien ne peut expliquer qu’il se soit retrouvé dans ce fâcheux état.

«Je ne sais pas quoi penser de ça, a-t-il dit. Pourquoi c’est arrivé et ce que j’ai à changer? Je ne le sais pas. Ça ne s’explique pas.»

«Les médecins nous ont dit que c’est de l’arythmie qui a fait que le cœur s’est emballé», a renchéri la conjointe de la victime, toute aussi reconnaissante envers les policiers et ambulanciers qui sont intervenus chez elle, à la mi-avril.

Plus de 50 défibrillateurs dans Blainville

La Ville de Blainville a récemment installé deux défibrillateurs cardiaques dans sa nouvelle bibliothèque Paul-Mercier, portant ainsi à 53 le nombre d’appareils déployés sur le territoire dans ses bâtiments municipaux, les écoles ainsi que ses véhicules publics.

Ville cardiosécuritaire depuis la mise en vigueur de son Programme d’accès public à la défibrillation en 2008, Blainville s’assure aussi de donner parallèlement la formation adéquate à plusieurs employés municipaux pour leur permettre d’intervenir efficacement en situation d’urgence, en plus d’offrir gratuitement à ses résidents, depuis 2011, une formation de huit heures en réanimation cardiorespiratoire (RCR), premiers soins et défibrillation externe automatisée (DEA).