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Le Bloc québécois souffle 20 bougies

(Photo Michel Chartrand)

Le Bloc québécois souffle 20 bougies

Publié le 23/07/2010

Saviez-vous qu’en 2010 c’est le 20e anniversaire du Bloc québécois? Fondé à la suite de l’échec du Lac Meech en 1990, les députés de la formation politique fédérale ont décidé de partir en tournée estivale afin de rencontrer les médias régionaux, ainsi que les électeurs des différents coins du Québec, avec comme objectif de se souvenir des raisons de la fondation de ce parti à Ottawa et parler de l’importance de faire la souveraineté.

«Nous sommes en tournée dans les quatre coins du Québec. On en profite pour dresser le bilan de la dernière session parlementaire et de parler des 20 ans du Bloc québécois», de souligner Serge Ménard, député de Marc-Aurèle-Fortin.

Circulant à bord de leur petite fourgonnette, les députés de Laval–Les-Îles, Jetha Mohamedali, d’Alfred-Pellan, Robert Carrier, et de Marc-Aurèle-Fortin, Serge Ménard, ont lancé le message suivant: «Une offre du Canada répondant aux besoins du Québec ne viendra jamais», peut-on lire en tête de leur communiqué de presse.

«Au Canada, il n’y a aucune volonté d’ouvrir la constitution pour reconnaître le Québec. Les Canadiens n’ont pas l’intention d’accepter que le gouvernement fédéral cède de nouveaux pouvoirs au Québec, même dans des questions aussi névralgiques que la langue, la citoyenneté ou la culture», de confier Jetha Mahamedali.

Pour démontrer le manque d’actions du gouvernement fédéral à vouloir travailler dans le sens des intérêts du Québec, les trois députés ont rappelé l’implication financière des conservateurs dans le secteur de l’automobile en Ontario. «Il y a deux discours. Pendant que l’industrie de l’automobile reçoit des millions, le gouvernement ne donne rien pour aider l’industrie forestière au Québec», dénonce Serge Ménard.

Parmi les autres exemples, le député de Marc-Aurèle-Fortin rappelle les discussions à la Chambre des communes sur le projet de loi concernant la carte électorale. «L’une des dernières illustrations en est le projet de loi des conservateurs visant à réduire le poids politique du Québec à la Chambre. De 36 % des sièges en 1867, le poids de la nation du Québec sera marginalisé de telle façon qu’il ne sera plus que de 22,7 % des sièges en 2014. Le Bloc québécois a déposé une motion pour contrer cette initiative injuste, mais, encore une fois, les fédéralistes ont dit non au Québec», d’expliquer le député de Marc-Aurèle-Fortin.

«Le mépris est le même quant à la volonté de créer une commission pancanadienne des valeurs mobilières. Le gouvernement fédéral vise essentiellement à dépouiller Montréal d’un outil économique important qui fonctionne très bien, tout cela au profit de Toronto. Au Québec, la mobilisation contre ce projet est massive. Tant à l’Assemblée nationale que dans le milieu des affaires, qui sont montés aux barricades, mais le fédéral fait la sourde d’oreille et appuie sur l’accélérateur», d’ajouter Robert Carrière, porte-parole adjoint en matière économique.

En guise de conclusion, le député Jetha Mohamedali a rappelé l’importance de parler de souveraineté. «Tous ces constats nous forcent à nous questionner à savoir quel avenir y a-t-il pour la nation québécoise au sein du Canada, quand elle ne peut aspirer à contrôler des enjeux aussi névralgiques que sa langue nationale, la citoyenneté, son économie, la culture et les communications? Les Canadiens, c’est clair, sont passés à autre chose. Ils construisent leur pays comme ils l’entendent, conformément aux intérêts qui leur sont propres», de conclure le député de Laval–Les-Îles.