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Le Bloc critique le délai prévu de six semaines

Le député de Rivière-des-Mille-Îles, Luc Desilets.

Le Bloc critique le délai prévu de six semaines

Publié le 03/04/2020

Le Bloc Québécois a fait part de ses attentes en vue de la séance spéciale sollicitée la semaine prochaine par le gouvernement afin que soit adoptée une loi de mise en œuvre du programme de subvention salariale.

«Selon les propos mêmes du ministre des Finances, il faudra attendre six semaines avant que les chèques de la subvention salariale soient émis. Pour l’instant, il ne peut même pas garantir ce que contiendra la loi. À travers cette confusion, comment les travailleurs peuvent-ils espérer que les entreprises puissent verser les salaires dans des délais acceptables, questionne Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles.

Ainsi, afin de clarifier le processus et accélérer le traitement, le Bloc Québécois demande :

-Que les parlementaires convoqués pour la séance spéciale reçoivent le projet de loi et que la négociation des termes de cette loi soit complétée avant que la Chambre ne soit rappelée en formule réduite ;

-Que le gouvernement déploie les efforts pour que la convocation ait lieu pour le lundi 6 avril, en vue de quoi le Bloc serait disposé à négocier les termes de cette loi dès vendredi ;

-Que le gouvernement annonce dès aujourd’hui, les conditions d’accès à un crédit transitoire garanti par l’État et ne portant pas intérêt, afin que la survie des entreprises ne soit pas compromise avant l’échéance ;

-Que le gouvernement ajuste les termes annoncés quant au mode de calcul des subventions attribuées, de telle sorte qu’une entreprise en démarrage ou ayant connu une forte croissance au cours des douze derniers mois ne se voit pas exclue de la subvention salariale alors qu’elle a embauché de nombreux employés. L’approche annoncée écrase les entreprises à fort potentiel de croissance et les entreprises en démarrage (startups);

-Que le gouvernement considère d’associer à la subvention salariale une aide aux entreprises non remboursable, destinée aux coûts fixes d’exploitation, afin d’éviter que les entreprises ne doivent remplacer un revenu perdu par une dette, compromettant leur viabilité au sortir de la crise.

«Je pense aux travailleurs, aux familles exposées à une anxiété croissante pour leur santé, leurs enfants, leurs aînés isolés et leur capacité financière à traverser la crise. Les changements nécessaires, l’adoption et la mise en œuvre de la loi doivent être raccourcis à bien moins que six semaines. Non seulement nous collaborerons, mais nous insistons au nom des Québécois», conclut Luc Desilets.