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Le Blainvillois Jonathan Michaud repart pour Haïti

Jonathan Michaud supervisera le chantier de construction pendant trois semaines, en avril. Il assure que chaque sous remis pour la cause va à la cause.

Le Blainvillois Jonathan Michaud repart pour Haïti

Publié le 02/02/2016

Pompier à Montréal depuis une dizaine d’années, le Blainvillois Jonathan Michaud s’envolera pour Haïti, en avril prochain, pour participer à un voyage humanitaire. Comme lors de ses deux visites précédentes, en 2014 et 2015, il y supervisera la construction d’un nouveau bâtiment pour l’école Mark-Bourque.

Aidé d’une quarantaine de collègues pompiers, dont certains sont originaires de la région, Jonathan passera trois semaines à Debussy, un petit village situé en montagne, à quelques kilomètres de Port-au-Prince, pour mener à terme ce projet qui lui tient tant à cœur.

La première fois qu’il a entendu parler de l’école Mark-Bourque, c’était en 2013, lorsqu’il s’était rendu en Haïti pour y faire du trekking en montagne. Il était alors accompagné de Serge Dessureault, l’un de ses collègues pompiers qui, lui, connaissait particulièrement bien l’école Mark-Bourque pour avoir collaboré à sa reconstruction, en 2010, à la suite de l’important séisme qui avait ravagé le pays.

«Quand j’ai vu l’école pour la première fois, ce qui m’a frappé le plus est le fait que pour 150 élèves, il n’y avait qu’un seul bâtiment qui ne pouvait accueillir que 30 ou 40 d’entre eux», a expliqué Jonathan qui se rappelle très bien avoir été stupéfait de voir les autres élèves s’agglutiner sous une tente de l’Unicef «toute percée et abimée» à l’intérieur de laquelle se répandait une chaleur accablante.

«J’ai assisté à une partie des cours sous la tente et me suis alors demandé comment ils pouvaient étudier et se concentrer entassés là-dedans !»

Envoi massif de communiqués

C’est à son retour au pays, quelques semaines plus tard, que Jonathan Michaud est convaincu qu’il doit poser un geste concret pour venir en aide à ces jeunes élèves du primaire. Conscient que seul, il n’y arriverait pas, il décide donc, un peu avant la période des Fêtes, en 2013, d’écrire un communiqué et de l’envoyer aux 68 casernes de Montréal. Il demandait alors à ses collègues pompiers de l’accompagner en Haïti, le printemps suivant, afin de doter l’école Mark-Bourque d’un second bâtiment pour palier à l’absence de classes.

«Ça été instantané !, s’est rappelé Jonathan. Le communiqué a paru un vendredi après-midi et le vendredi soir, sept ou huit pompiers me confirmaient déjà leur présence. En l’espace de deux ou trois semaines, nous étions une trentaine de pompiers, prêts à partir.»

Collecte de fonds

Lors du premier voyage, en 2014, les pompiers sont parvenus à ramasser quelque 80 000 dollars en organisant, ça et là, diverses collectes de fonds. L’année suivante, ils ont récolté pas moins de 110 000 dollars. Ils espèrent, pour l’édition de 2016, en accumuler autant, sinon plus, en raison du taux de change qui ne joue pas en leur faveur.

Cet argent sert évidemment à défrayer les coûts des matériaux utilisés à la construction, mais aussi à payer les six professeurs de l’école Mark-Bourque et permettre à la direction d’offrir gratuitement le dîner aux élèves, et ce, pendant toute la durée de l’année scolaire.

«Clertida Cassamajor ou Claire, comme on l’appelle, est mon contact sur place. Elle est pédiatre, mais gère aussi l’école. C’est une personne de confiance à qui je remets l’argent pour qu’elle paie les professeurs et la cantine», a expliqué Jonathan qui ne voit pas venir le jour où il cessera de s’impliquer dans ce projet

«La première année, quand j’ai vu que tout le monde travaillait et que les murs montaient, c’était impressionnant. Je n’en revenais pas ! Puis, quand je suis retourné la deuxième année et que j’ai vu le bâtiment qu’on avait construit l’année précédente, les émotions ont monté», a conclu le pompier.

Soulignons que le premier bâtiment de cette école nommée en l’honneur de Mark Bourque, un policier décédé à Port-au-Prince en 2005 lors d’une mission de paix, avait été construit l’année suivante par ses collègues, venus du Québec et mené par Robert Lessard, un policier aujourd’hui à la retraite qui est toujours impliqué pour cette cause. Le service d’incendie de Montréal (10 500$), l’Association des pompiers de Montréal (1000$) et la Caisse des pompiers (5500$) contribuent à la mission 2016. 

Pour faire un don, il suffit de visiter le [ecolemarkbourque.com] ou la page Facebook Mission Haïti – école Mark Bourque. Pour commandites de matériel scolaire, de vêtements, de souliers, de sandales, de jouets, ou de produits hygiéniques, il faut envoyer un courriel à jomicho16@hotmail.com.