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L’arrivée du bruant chanteur: au diapason du printemps

Dès la fin de mars

L’arrivée du bruant chanteur: au diapason du printemps

Publié le 03/04/2015

Petit oiseau robuste, le bruant chanteur arrive dans nos parages au début du printemps, jouant ainsi un rôle de précurseur au sein de la grande migration ailée.

Il présente une allure générale brunâtre et une longue queue arrondie à son extrémité, sans oublier une tête brune traversée par une raie blanche. Il affiche, au centre de sa poitrine blanche, un gros point noir. Quelques lignes plus ou moins foncées s’étalent sur son ventre blanchâtre. Son bec court et puissant favorise l’extraction des graines.

Le mâle et la femelle sont identiques, mais le jeune oiseau ne montre pas le point caractéristique de la poitrine.

Dès la fin de mars, il s’installe dans des arbustes et commence à chanter du matin au soir. En effet, le bruant chanteur porte bien son nom, claironnant, tout le long du jour, sa ballade de notes rythmées complétée par un roulement sonore. Par beau temps, il pousse son refrain plus de 300 fois par jour, égayant ainsi l’atmosphère de nos cours et de nos jardins. Soulignons que seul le mâle chante, un phénomène notable chez plusieurs espèces d’oiseaux.

Ce chant mélodieux a été étudié par des biologistes qui ont été fascinés par les subtilités sonores de l’oiseau. En fait, chaque mâle émet de huit à dix chants différents, lesquels ne sont pas décelés par l’oreille humaine. Ces variations sont uniques à chaque individu. De plus, chaque ténor peut ajouter un sifflement ou un trille à son répertoire.

Cette complexité musicale s’explique notamment par le comportement nuptial. La femelle choisit souvent le mâle le plus virtuose.

De plus, le chant permet au mâle d’établir son territoire. Note fascinante, la guerre territoriale chez bon nombre d’oiseaux se limite à des combats sonores…

Visite aux mangeoires

Au printemps et en été, c’est probablement le bruant le plus régulier à visiter notre cour. Il aime bien se percher sur une clôture ou sur une branche pour ensuite glaner quelques graines aux mangeoires.

Il mange un peu de tout, du tournesol noir en passant par le millet et le chardon. On le voit souvent au sol en train de fouiller parmi les graines tombées des mangeoires.

Dans la nature, il se nourrit de graines suspendues aux graminées et autres herbes des champs. Au cours de la saison de nidification, il préfère les insectes, une nourriture protéinée meilleure pour la santé des oisillons.

En provenance des États-Unis, le bruant chanteur colonise toutes les régions du Québec, de l’Abitibi à Anticosti en passant par les Basses-Laurentides. Il pourra rester jusqu’au milieu de l’automne pour ensuite repartir vers le Sud. Certaines années, des individus pourront réussir à hiverner dans nos parages.

Dans notre région et ailleurs dans le sud de la province, le bruant chanteur élève deux familles au cours de la saison. Chaque nichée comprend trois ou quatre œufs, couvés par la femelle pendant une période de 10 jours.

Après l’éclosion, les oisillons demeurent au nid, nourris par les deux parents durant une quinzaine de jours. Puis, les jeunes s’envolent et restent autour des parents pour une brève période, pour ensuite vivre par eux-mêmes selon la grande loi de la nature.

Après le long hiver, entendre le chant harmonieux du bruant chanteur amène la joie chez les amants de la faune ailée.