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L’aliment: un produit et non un droit

L’aliment: un produit et non un droit

Publié le 08/04/2011

Parce que sensibiliser la population à la cuisine collective est un plus pour tous, le Regroupement Cuisinons entre nous organisait, le 28 mars dernier, un grand rassemblement où étaient conviés quelques élus, des donateurs, mais surtout des participants fiers de montrer leur implication au sein de l’organisme.

Responsable de la formation au Regroupement des cuisines collectives du Québec, Diane Roberge a discouru sur l’alimentation, un produit qui, souligne-t-elle, permet avant tout de générer un profit.

Expliquant les quatre stades inhérents à l’utilisation des aliments, la conférencière a commenté le premier: la production.

«Les grandes exploitations (fermes, porcheries) valent aujourd’hui des millions et elles se dirigent vers une industrialisation. Nous avons besoin de réformer l’agriculture pour la protéger», dit-elle.

S’ensuivit en cohérence logique: la transformation (aliment modifié de façon à être consommé dans le futur), la distribution et finalement, la consommation. C’est sur ce dernier point que la conférencière a mis en garde les dangers liés à la concurrence.

«Avec la disponibilité des fraises en hiver, on fait concurrence à nos propres producteurs. Les cuisines collectives peuvent vérifier la provenance des aliments, leur qualité. C’est un milieu de responsabilisation avant tout», ajoute la conférencière.

IGA vs Metro

Durant quelques minutes, un échange sur l’implication des supermarchés IGA et Metro au sein de la collectivité a mené à un court débat entre les participants. Applaudissant les donations du supermarché IGA, il fut dénoncé par la suite la faible implication de Metro pour les produits locaux.

Remettant quelque peu les pendules à l’heure sur cette question, Mme Roberge a enjoint les participants à réfléchir davantage sur leur pouvoir d’achat que sur le boycottage.

«L’idée, c’est d’avoir du pouvoir sur notre alimentation. C’est nous, les décideurs», a conclu la dame.

Né en 1990, le RCCQ (Regroupement des cuisines collectives du Québec) est un organisme sans but lucratif qui vise l’émergence et la consolidation des cuisines collectives au Québec.